Organe De La Viª Union Régionale De La Cnft. Num. 138

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Directeur : Antoine TURMO Adresse : VI’ Union Régionale C. N. T. Bourse do Travail Place Saint-Sernin TOULOU8 E (H.-G.) * ABONNEMENT A n n u e l............... 20,«0 F Semestrlel . . . . 10,40 F Paiements: Celma Michel, 4, rne Belfort, Toulouse. C.C.P. N° 952-38 HEBDOMADAIRE ♦ ORGANE VI* UNION REGIONALE DE LA C. N. T. F. 30 AOUT 1964 N ' 138-139 NUMERO DE LA SPECIAL DE Prix : 0.40 F VACANCES LE PRINCIPE ANARCHISTE A ses débuts, TAnarchie se pré­ senla comme une simple négation. Négation de l'E ta t et de l’accumulation personnelle du Capital, Néga­ tion de toute espèce d'autorité. Négatíon encore des formes établies de la Société, basée sur l’injustice, l’égoïsme absurde et l'oppression, ainsi que de la inórale courante, dérivée du Code romain, adopté et sanctífié par l’Eglise chrétienne. C'est sur une lutte, engagée contre l’autorité, née au sein méme de l'Internationale, que le parti anarchiste se constitua comme parti révolutionnaire distinct. II est évident que des tsprits aussi profonds que Godwin, Proudhon et Bakounine, ne pou vaient se borner à une simple négation. L’affirmation — la conception d’une société libre, sans autorité, marchant à la conquète du bien-étre matériel, intellectuel et moral • —• suivait de près la négation; elle en faisait la contrepartie. Dans les écrits de Bakounine, aussi bien que dans ceux de Proudhon, et aussi de Stirner, on -trouve done des aperçus profonds sur les fondements histò­ riques de l ’idée anti-autoritaire, la part qu’elle a jouée dans l'histoire, et celle qu’elle est appelée à jouer dans le développement futur de Thumanité. « Point d’E ta t », ou « point d’autorité », malgré sa forme négative, avait un sens profond affirmatif dans leurs bouches. C'était un prin­ cipe phüosophique et pratique en méme temps, qui signifiait que tout l'ensemble de la vie des sociétés, tout, — depuis les rapports quotidiens entre individus jusqu'aux grands rapports des races par-dessus les Océans, -— pouvait et devait ètre réformé, et serait nécessairement réformé, tót ou tard, selon les grands principes de l’anarehie —la liberté pleine et entière de l'in­ dividu, les groupements naturels et K'mporaires, la solidarité, passée à l’état d’kabitude sociale. Voilà pourquoi l’idée anarchiste apparut du coup grande, rayonnante, capable d’entraíner et d’enflammer les meilleurs esprits de l’époque. Disons le mot, elle était philosophique. Aujourd’hui on rit de la philosophie. On n’en riait cependant pas du temps du Dictionnairc phüo­ sophique de Voltaire, qui, en mettant la philosophie à la portée de tout le monde et en invitant tout le mondo à aequérir des notions générales de toutes choses, faisait une ceuvre révolutionnaire, dont on retrouve les traces, et dans le soulèvement des campagnes, et dans les grandes villes de 179 3, ct. dans l’entrain passionné des volontaires de la Kévolution. A cette époque-là, les aflameurs redoutaient la philosophie. Mais les curés et les gens d’affaires, aidés des philosophes universitaires allemands, au jargon incompréhensible, ont parfaitement réussi à rendre la philosophie inutile, sinon ridicule. Les curés et leurs adeptes ont tant dit que la philosophie c ’est de la bètise, que les athées ont fini par y croire. E t lés affairistes bourgeois, — les opportunards blancs, bleus et rouges — ont tant ri du philosophe que les hommes sincèrcs s’y sont aussi laissé prendre. Quel tripoteur de la Bourse, quel Thiers, quel Napoléon, quel Gambetta ne l’ont-ils pas répété, pour mieux faire leurs afïaires ! Aussi, la philo­ sophie est passablement en mépris aujourd’hui. Eh bien, quoi qu’en disent les curés, les gens d’affaires et ceux qui répètent ce qu’ils en ont appris, l’Anarchie fut comprise par ses fondateurs comme une grande idée phüosophique. Elle est, en efiet. plus qu’un simple mobile de telle ou telle autre action. Elle est un grand principe phüosophique. Elle est une vue d’ensemble qui résulte de la compréhension vraie des faits sociaux, du passé historique de Thumanité, des vraies causes du progrés ancien et moderne. Une conception que l’on ne peut accepter sans sentir se modifier toutes nos appréciations, grandes ou pe­ tites, des grands phénomènes so­ ciaux, comme des petits rapports entre nous tous dans notre vie quotidienne. Elle est un principe de lutte de tous les jours. E t si elle est un prin­ cipe puissant dans oçtte lutte, c’est qu’elle résume les aspirations pro­ LECTURES D'HIER ET D'AUJOURD'HUI : Après une période de positivisme, les catholiques pratiquants étaíent le monde intellectuel est revenu au en minorité infime. II fallait aller spiritualisme; le philosophe M. Berg- pas à pas et le premier pas consisson semble avoir été un des initia- tait à amener les gens cultivés teurs de ce revirement qui a con- d’abord, les masses ensuite à croire quis aujourd’hui une forte propor- que l’àme et la vie future ne sont tion des gens qui pensent ou qui pas des absurdités. C’est ce que fit M. Bergson en passent pour penser. Les causes profondes de cette France, William James en Amétransformation de la mentalité me rique. Us ont en partie réussi, et paraissent suspectes à bien des aujourd’hui on tente le second pas, égards et je soupçonne fort ceux la restauration religieuse; elle a lieu qui invoquent aussi ardemment partout. Les intérèts des classes dirigeantes l'esprit d’avoir surtout en vue la ne sont pas à vrai dire le seul fonmatière. Devant la poussée du quatrième dement de cette ínvolution. La état réclamant son droit à la vie Science ne peut suffire à tout; du heureuse, la bourgeoisie s’est mise moins tant que la Science ne sera à penser qu’elle avait eu tort de pas parvenue à abolir la mort, ce combattre la religión et que l ’esprit à quoi elle n’arrivera jamais; cela voltairien, excellent pour conquérir est plus que probable. La perspecle pouvoir, est mauvais pour le tive affreuse de l ’anéantissement garder. Elle a done entrepris la res- inévitable assombrit toute la vie; tauration des anciennes croyances. elle peut laisser résigné le paysan Ce retour, cependant, ne pouvait inculte, mais elle afiole un Pascal. se faire d’emblée dans un pays oü Plus le cerveau s’approche de la fundes des masses, un principe, íaussé par la Science étatiste et foulé aux pieds par les oppresseurs, mais toujours vivant et actif, toujours créant le progrés, malgré et contre tous les oppresseurs. Elle exprime une idée qui, de tout temps, depuíS qu’il y a des sociétés, a cherché à modifier les rapports mutuels, et un jour elle les transformera, depuis ceux qui s’établissent entre hommes renfermés dans la méme habitarion, jusqu’à ceux qui pensent s’établir en grou­ pements internationaux. Un principe, enfin, qui demande la reconstruction entière de toute la Science, physique, naturelle et so­ ciale. x x Ce còté positif, reconstructeur de i’Anarchie, n’a cessé de se développer et aujourd’hui, l’Anarchie a à porter sur ses épaules un fardeau autrement grand que celui qui se présentait à ses débuts. Ce n’est plus une simple lutte con­ tre des camarades d’atelier qui se sont arrogé une autorité quelconque dans un groupement ouvrier. Ce n’est plus une simple lutte contre des chefs que l’on s’était donnés autrefois. ni méme une simple lutte contre un patrón, un juge ou un gendarme. C’est tout cela, sans doute, car sans la lutte de tous les jours — à quoi bon s ’appeler révolutionnaire ? L ’idée et l’action sont inséparables, si l’idée a eu prise sur l’individu; et sans l’action, l’idée méme s’étiole. Mais c’est encore bien plus que cela. C’est la lutte entre deux grands principes qui, de tout temps, se sont trouvés aux prises dans la Société, le principe de liberté et celui de coércition : deux principes qui, en ce moment méme, vont de nouveau engager une lutte suprème, pour arriver nécessairement à un nouveau triomphe du principe libertaire. Regardez autour de vous. Qu’est-il resté de tous les partís qui se sont annoncés autrefois comme partis éminemment révolutionnaires ? — Deux partis seulement sont en présence : le parti de la coércition et le parti de la liberté; les anarchistfs, et, contre eux, — tous les autres partis, quelle qu’en soit l’étiquette. C'est que, contre tous oes partis. les anarchistes sont seuls à défendre en son entier le principe de la liberté. Tous les autres se targuent de rendre l’humanité heureuse en changeant, ou en adoucissant la forme du íouet. S'ils crieint « à bas la corde de chanvrç du gibet », c'est pour la remplacer par le cordon de soie, appliqué sur le dos. Sans fouet, sans coércition d’une sorte ou d’une autre, -— sans le fouet du salaire ou de la faim, sans celui de la punition sous une forme ou sous une autre, — ils ne peuvent concevoir la société. Seuls, nous osons affirmer que punition, gen­ darme, juge, faim et salaire n ’ont jamais été, et ne seront jamais un élément de progrés; et que sous un régime qui reconnait ces instru­ ments de coércition, si progrés il y a, le progrés est aequis contre ces instruments, et non pas par eux. Voilà la lutte que nous engageons. E t quel jeune cgsur honnète ne battra pas à l’idée que lui aussi peut venir prendre part à cette lutte, et revendiquer contre toutes les minorités d’oppresseurs la plus belle part de l’homme, celle qui a íait tous les progrés qui nous entourent et qui, malgré cela, pour cela méme fut toujours foulée aux pieds 1 — Mais ce n’est pas tout. Depuis que la división entre le parti de la liberté et le parti de la coércition devient de plus en plus prononcée, celui-ci se cramponne de plus en plus aux formes mourantes du passé. II sait qu’il a devant lui un prin­ cipe puissant, capable de donner une forcé irrésistible à la révolution, si un jour il est bien compris par les masses. E t il travaille à s’emparer de chacun des courants qui forment ensemble le grand courant révolutionnaire. II met la main sur la pensée communaliste qui s’annonce en France et en Angleterre. II cherche à s’emparer de la révolte ouvrière contre le pa­ tronat qui se produit dans le monde entier. E t, au lieu de trouver dans les socialistes moins avancés que nous des auxiliaires, nous trouvons en eux, dans ces deux directions, un adversaire adroit, s'appuyant sur toute la torce des préjugés aequis, qui fait dévicr le socialisme dans des voies de traverse et qui finirà par effacer jusqu’au sens socialiste du mouvement ouvrier, si les travailleurs ne s’en aperçoivent à temps et n’abandonnent pas leurs chefs d’opinion actuéis. L ’anarchiste se voit ainsi forcé de travailler sans relàche et sans perte de temps dans toutes ces direc­ tions. II doit faire ressortir la partie grande, phüosophique du principe de l ’Anarchie. 11 doit l’appliquer à la Science, car par cela, il aidera à remodeler les idées : il entamera les mensonges de l’histoire, de l’écononpe sociale, de la philosophie, et il aidera à ceux qui le font déjà, souvent inconsciemment, par amour de la vérité scientifique, à imposer le cachet anarchiste à la pensée du siècle. II a à soutenir la lutte et l'agitation de tous les jours contre op­ presseurs et préjugés, à maintenir l’esprit de révolte partout oú l’homme se sent opprimé et possède le courage de se révolter. II a à déjouer les savantes machinations de tous les partis, jadis alliés, mais aujourd’hui hostiles, qui travaillent à faire dévier dans des voies autoritaires, les mouvements nés comme révoltç contre l’oppression du Capital et de l’Etat. E t enfin, dans toutes ces direc­ tions il a à trouver, à deviner par la pratique méme de la vie, les formes nouvelles que les groupe­ ments, soit de métier, soit territoriaux et locaux, pourront prendre dans une société libre, afiranchie de l’autorité des gouvemements et des affameurs. La grandeur de la tàche à accomplir n’est-elle pas la meilleure inspiration pour l’homme qui se sent la forcé de lutter ? N’est-elle pas aussi le meüleur moyem pour apprécier chaqué fait séparé qui se produit dans le courant de la grande lutte que nous avons à soutenir ? Pierre KROPOTKINE. L’A ME EXISTE-T-ELLE ? prépondérance, plus la personnalité s’affirme, l’idée du non-étre devient alors insupportable. On aura done toujours beau jeu à dire aux hommes qu’ils ne meurent pas tout entiers; on suscite en eux des espérances telles qu’ils ne sont pas du tout difficiles quant à la preuve. Les jongleries les plus grossíères de prestidigitateurs professionnels prennent valeur de faits surnaturels, méme aux yeux des gens cultivés. Dans un article intitulé ; « L ’àme et le corps », M. Bergson tire argu­ ment contre le matérialisme du fait que la découverte des localisations cérébrales ne semble plus aussi certaine qu’il y a vingt ans. Des personnes privées par la maladie ou un traumatisme de la circonvolution de Broca n’ont pas perdu pour cela l’usage de la parole; des malades ont continué de se mouvoir alors qu’ils avaient perdu les circonvolutions rolandiques, etc... Cela à mon avis ne prouve rien contre le matérialisme. La science, se faisant par les savants qui sont des hommes, n’est pas exempte des passions et des légèretés humaines. On s’engoue d’une découverte et ensuite il faut déchanter. Les localisations céré­ brales sont des faits trop grossiers pour qu’elles puissent expliquer à elles se ules l’intelligence qui doit étre un mécanisme très compliqué. II ne faut voir en elles qu’une partie de la vérité. Un tabétique ne peut plus marcher parce qu’il a une lésion de la moelle épinière. On lui apprend à marcher comme on le lui a appris durant la première année de sa vie; il marche à nouveau. Comme les parties lésées de la moelle ne sont pas régénérées, il faut bien admettre qu’un nouveau centre neuro-cellulaire a suppléé celui qui est détruit. Peut-ètre les centres cérébraux que Ton considérait comme des or- ganes fixes ne sont-ils que traasitoires. Entre le mouvement et le centre il y aurait non seulement rapport de machine à mécanicien, mais échange d’effets. Ainsi le mou­ vement pourrait créer le centre et lorsque le centre est détruit, le mouvement en créerait un autre ailleurs. E t cela n’infirme en rien le matérialisme, car tous ces phéno­ mènes ont pour théàtre le corps humain et non Tétoile Sirius. Bien des faits d’ailleurs restent aequis à la science du cerveau. Ces circonvolutions qui se retrouvent les mémes, à la méme place, chez tous les hommes ne sont pas l’effet du hasard; elles servent à quelque chose. II semble établi qu’elles croissent en complexité avec ïe degré d’intelligence de l’espèce aní­ male, de la race humaine, de l’in­ dividu. M. Bergson ne nie pas le ròle du (Suite en p ag e 8.) Satra dé Préa Ket Méaléa Un cuento para variar L A L E Y E N D A D E A N G K O R -W A T T (Recogida y Saint-Antonin). traducida por L. Sobre el suelo cálido del anti­ guo Im perio Khmer, qu e llamam os actualm ente C am boja, reino d e In ­ dochina, a orillas d el M ekong, fu e edificado, h ace muchos siglos, el tem plo d e Angkor-W att, cuyas pa­ redes, sobre m ás d e dos kilóm etros d e largura encierran aún los e le ­ m entos d el arte el más grande y el m ás p erfecto d e todas las artes d el Oriente. E l tem plo d e Angkor-W att fu é, antes d e la era cristiana, la prin­ cipal m etrópoli religiosa d e liulochina. L os fieles, d e todas las na­ ciones vecinas, iban con sus ofren ­ das, lite dias d e plegarias, en cam ­ bio d e la paz del corazón q u e en ­ contraba —i según ellos — al in­ terior d e sus santuarios celestiales y en la calm a d e sus jardines su­ perpuestos'... H e aquí, pues, según un poem a d e Muni-Pang, titulado « Halra d e Prea Kct M ealea •>, escrito en el siglo IV antes d e Jesucristo, en qu e circunstancias fu é edificada esta maravillosa construcción por principe ilustro qu e tuvo « Paz gloria y larga vida, a quien nadie se atrevió a disputar la victoria ». « In filo tem pore » : en aqu el tiem po reinaba un rey virtuoso, llam ado Vong-Aschar (raza m ara­ villosa), príncipe poderoso que ex­ pendía la felicid ad sobre su p u e­ blo. L a reina, su espasa, la h er­ mosa T eyvodey, iba rodeada d e un acom pañam iento innumerable d e m ujeres hermosas y ligeras q u e la servían dia y noche. C iento y un rey vasallos rendían hom enaje a Vong-Aschar, trayénd ole tributos d e todas clases. Innu­ m erables eran las riquezas d e este rey : oro, plata, alhajas, piedras f i c ­ ciosas, sedas, paños con dibujos artísticos; innum erables eran los elefan tes , los caballos, los palan ­ quines, parasoles y todas clases de adornos d e oro; innumerables, en fin, los guerreros d e sus ejércitos qu e realzaban el brillo d e su corte. Pero advino que, d e esta unión real, nació un hijo apellidado ; PreaK et-M ealea (la divina aureola) p er­ fecta im agen d e su padre, lleno d e virtudes y d e méritos, cuyo g lo­ rióse) renom bre se extendió en el mundo entero. C on su ojo sobrenatural el d i­ vino Indrá (la atm ósfera : unión de los tres nom bres d e la Trinidad védica) di ó una m irada particular sobre el joven principe y, con su sabiduría qu e abarca el origen y el futuro, reconoció a su hijo, b a ­ jado d e l cielo para continuar el linaje d e los Von Aschar. D e seguida Indrá bajó sobre la tierra y se llevó el joven príncipe en la m orada d e los treinta y tres (don de está Indrá rodeado d e 33 espíritus celestes). P ero muy pronto los ángeles d el cielo, turbados por la em anación humana d e Prea, su­ friendo opresión insoportable, lle­ varon sus quejas y dolencias d e ­ lante d e Indrá diciendo : « Rey supremo, cum bre culm i­ nante encim a d e todas las cabezas, nunca se ha visto cosa sem ejante en contra d e todas las leyes c e ­ lestes : el olor humano d e vuestro hijo nos turba y nos m olesta ». « Es m i hijo d e Antes, contestó Indrá (según los V edas Indrá, asi com o Vichnu, se ha en cam ado v a­ rias v eces sobre la tierra), es por este m otivo, qu e lo h e introducido aquí. Pero, que no se enojen, lo haré conducir otra vez sobre la tierra ». Prea-Ket-M ealea, puesto al co­ rriente d e esta revolución celeste víó. con dolor la perspectiva de perder el paraíso d e los Treinta y Tres, con las cinco torres d e d ia­ m antes y d e piedras preciosas, fi­ nam ente esculpidas con mosaicos deslum bradores recubiertos con mantas d e oro, d e perlas, tapiceslazulis, espejos sobre los cuales se dibujan aves maravillosas. A dm irables hasta no p od er ex­ presarlo son esas torres qu e mi­ den m ás d e mil yudjanas d e altura (la yudjana, según los indianistas m edia 8 kilóm etros y 16 según los Khmers) d e la base al terrado. En el interior d e estos edificios celestes tod o e s esplenderoso ; en todas partes se oyen los instru­ m entos d e triples orquestas, d e coros d e ninfas y otras divinidades fem eninas h ad an d o con gracia, abrazándose en sus evoluciones. Asi son las cuatro qu e sirven a Indrá, sus cuatro esposas. En el huerto Mandó, morada deliciosa q u e procura la paz al co ­ razón, reservada para Indrá, el prim ero d e los espiritáis d e la tri­ nidad india, com puesta d e Brahma en calidad d e creador, d e Vichnu, conservdor y Civa destructor, se encuentra e l A rbol Kal-Bauprick, q u e satisface todos Los d eseos y cura todos los males. Hay el árbol Parichá, en . cuya som bra Indrá hizo abundantes limosnas durante una d e sus existencias anteriores. Muy alto, este árbol sagrado, cu­ bría más d e cincuenta yudjanas cuadrados y lleva flores sem ejantes a parasoles, cuyo olor se extendía hasta cien yudjanas, olor respirada con delicias por los espíritus c e ­ lestes, nunca hartos d e este per­ fum e divino. A lrededor numerosas flores y to­ das variedades de plantas con olores exquisitas distraen las nin­ fas qtie las cogen nadando y les dan la fórnui d e Hans, el ave sagrada. Otras mujeres, con forma d e Kennery cogen las flores blan­ cas d e los gardenias y jazmines. Otras dibujan papagayos verdes o encarnados, llevando, con las sarifias (mirlos silbadores) sus cantos y sus filtres para celebrar la glo­ ria d e indrá. Una d e estas ninfas, dotada d e una b elleza maravillosa, conduce a todas sus com pañeras en el lago placentino, d on de nadando con li­ gereza, cogen todas variedades d e lotos, cuyo fruto, com ido por un extranjero, le h ace olvidar a su patria para siempre. Es por esto q u e Prea-Ket-M elea, a la vista d e tantas ninfas todas propias para inspirar el amor, no p u ed e resignarse a la id ea d e dejar este paraíso. L len o ele tristeza, negado en sus reflexiones pésimas, el descendiente d e Vong-Aschar se esfuerza d e atrasar la fech a d e su salida y sin em bargo los espíritus celestes han venido numerosos hacia Indrá a p e ­ dir su alejam iento. Entonces, Indrá,- lleno d e ternura para su hjio querido contestó a los ángeles : « No estéis inquietos, espíritus celestes, lo haré conducir al país d e los humanos ». Y cu­ briendo a Prea-Ket-M ealea d e c a ­ ricias, le dijo ; « Querido hijo mió, tu padre te d espide ». Ket el Solar, el m ejor d e los hu­ manos, levantó éus m anos encim a d e su cabeza y se inclinó excla­ m ándose ; « Señor todo poderoso, elevado por encim a d e los mundos, el prim ero d e los habitantes del cielo d e los Treinta y Tres, m i Corazón está muy triste al dejar este sitio y no quisiera alejarm e d e aqu i ». Indrá, oyendo estas palabras contestó : « H ijo querido, rechaza todo sentim iento d e amargura, te haré edificar otro igual y sem e­ jante sobre la tierra ». Prea-Ket-M ealea sonrió y dijo : « Si teneis lástima d e mi, guardad el palacio d e los ángeles y h a ­ ced lo reconstruir sobre la tierra ». « Q ueda sin inquietud », con­ testó Indrá, « reedificaré para ti el palacio d e los Treinta y Tres ». É l Rey d e los ángeles acarició a su hijo querido qu e le dijo : « Padre m ió : grande e s mi felicid ad qu e vuestra solicitud m ande a sus ángeles para ejecutar trabajo tan gigantesco ». Asi fu é h ech o y todas las na­ ciones d el mundo cooperaron a la edificación d e l tem plo d e AngkorW att a orillas d el rio Siem-Reap, a cuatro kilóm etros al sur d e Angkor-la-G randc (Angkor-Thom ) cen ­ tro d el Im perio Khmer. Prea-Pusnuka, el arquitecto m a­ yor fu é encargado d e los trabajos, mientras qu e Prea-Ku, cí Buey Sa­ grado tenia qu e vigilar para qu e ninguna calam idad le alcanzara al hijo querido d e Indrá. T ales son, según Muni-Pang. los orígenes d el céleb re tem plo de Angkor-W att, cuyas ruinas sober­ bias y siem pre majestuosas yacen en m ed io d e la selva tropical Cambojana, bajo las miradas extrañas d e unos millares d e déecdsdientes d e la vieja raza K hm er q u e con­ tem plan con desden toda esta gran­ deza incomprensible. ¡ M uchos siglos han pasado ! E l antiguo im perio K hm er ha desa­ parecido', dejando sus rías' cauda­ losos, huertos y selvas a dos m i­ llones d e cam bojanos, cuya ca ­ pital es Pnom-Penh, don de el rey tiene su residencia. Asi desaparecieron los habitantes primitivos d e España : los Iberos; asi los C eltiberos d e las Galios. El Oriente y e l O ccidente han vi­ vido siem pre bajo las mismas le­ yes : las leyes d el crim en qu e es la guerra. L. SAINT-ANTONIN1 Periodista, reporter a Sa'igon. Indochina, 1914. Les Amis d'EIysee Rectos" « Les Amis d’Elisée Reclus » ofrecen a la juventud estudiosa y ál público en general, en lengua francesa, un libro dedicado a los hermanos Elias y Elíseo Reclus. E l libro, bajo el titulo de : « Les Fréres Reclus » - Du Protes. tantisme à l'Anarchisme - contiene una biograíía inédita de Elíseo, obra de su sobrino y más cercano colaborador — sobre todo en los últimos años de su vida -— y del que podríamos decir su ejecutor testamentario, Pablo Reclus. Una biografía de Elias, ¡por Elíseo,' pu­ blicada en Paris en 1905 en ocasión de su muerte. Recuerdos del 14 de octubre de 1882, informe personal. Discuso de Elíseo Reclus pronun­ ciado en la Universidad Nueva de Bruselas el 22 de octubre de 1895. Trabajos, que no han sido difun­ didos; por tanto, desconocidos por la generación actual. Por primera vez se publica en lengua francesa un conjunto bio­ gráfico sobre Elias y Elíseo Reclus. Los escasos estudios consagrados a los dos hermanos se han agotado. E l único conocido es una breve introducción biográfica para su « Correspondencia », obra también agotada. Y las dos otras publica­ das, fuera de Francia ; « Elisée Reclus, anarchist und Gelehrter » y « Elíseo Reclus, la •vida de un sabio justo y rebelde », de Max Netlau, la primera en alemán y la segunda en español; así como « E li­ sée and E li Reclus, in memoriam » (en inglés), por diferentes causas no se pueden adquirir. Esta carencia de conocimientos sobre estos dos hombres preclaros no deja de ser sorprendente. La llr is i I J 1 Ifl fitir ü (JU I O amplitud de sus concepciones, el gran caudal de sus conocimientos, la enjundia de sus preocupaciones, los sitúa, sin lugar a duda, en la vanguardia de las últimos huma­ nistas del siglo X IX , siendo, a la vez, precursores en varias ramas de la Ciencia-Etnológica y Geográ­ fica humana en particular, y, por lo tanto, dignos de interés para la historia de las Ciencias. Esencialmente humanos, amtos no pueden quedar ajenos a su época. La rara claravidencia de Elíseo en todo cuanto expone y trata, sorprende por su actualidad. Los dos hermanos han intervenido, y tomado posición, en los grandes acontecimientos sociales. La bio­ grafía nos muestra su evolución del protestantismo hacia el anar­ quismo. Según Elíseo, todo hom­ bre de conciencia no puede ser sino anarquista, y su concepción del anarquismo, del cual es una de sus figuras más características, está esencialmente unida a todas las manifestaciones de la vida en la sentido de una progresión pau­ latina hacia la libertad y el desa­ rrollo armonioso de la Humanidad. El libro que publicamos, « Les Amis d’Elisée Reclus », tiene tam­ bién el atractivo de varios extractos de cartas y escritos de Elíseo, en su brillante estilo impregnado de una profunda poesia. Al publicar este libro, „« Les Amis d’Elisée Reclus », lo hace­ mos impulsados por la preocupa­ ción de dar a conocer a la juven­ tud (que sólo conoce superficial­ mente sus nombres) la grandiosa obra perenne, llena de profunda bondad y sencillez característica de los Reclus. TODO SE COMPARA ¡ QUE HEROICO ES EL A M O R ! En tiem pos qu e d el todo no han pasado, leí un cuento qu e por es­ tar fundado en las grandes ver­ d ad es mercantiles d e la ép oca a c ­ tual, m e hizo pensar con am ar­ gura, qu e el amor, el heroico amor, tiene a buen capricho regalarnos un día con su fría, con su glacial ausencia. Y m e asalta el com edim iento d e salir a cam pear por sus fueros, d e proclam ar la virtud d e sus ritos y condenar sus detractores; pero tam bién, al mismo tiem po, m e g a­ na el convencim iento d e q u e ni e l himno, ni el apostrofe, son ca ­ p aces d e despojar al único usur­ pador d e sus dom inios ; al « ru­ bio h éroe d e la vida práctica », al hábil m ercachifle d e todas las sociedades, qu e a una venta con el 70 % d e utilidad, llama negocio del poca m onta; y al otro, q'ue invade el mundo, porqu e imagina qu e es feria donde mejor vive el q u e m ejor com ercia, o e l qu e m e­ jor engaña y succiona a los d e ­ más. Bueno. Ya m e olvidaba lo d e mi heroico am or; voy a ello .Lujoso y sonoro calxnet, refu ­ gio nocturno d e poetas, d e artistas, d e burgueses ventrudos y satisfe­ chos, d e tahúres, d e rateros. ele­ gantes, fetos d e cafiches y rameras copetudas. Entre ellos una h er­ mosa mujer d e ojos negros, d es­ pierta m ucho interés en la concu­ rrencia y se abre un ancho cam po a causa d e su belleza y d e su perfum e, m itad R oger ir Gallet, mitad Coty. } Es ram era ? ¿ Es señora ? N adie lo sabe. Es verdad qu e hay rameras qu e son señoras y vice­ versa; pero esta mujer, p arece que las dos cosas están unidas por un orgullo qu e raya con la insolencia y un silencio qu e es casi religioso. V esto hace q u e sólo lejos d e ella florezcan susjriros y galantarias que inspira. Ni Lis joyas d e los unos, ni las (Suite d e la page 7) adaucias d e los otros, alcanzan a rendir los dragones invisibles d e dia de campo. Bien. Sugiero apro­ su dorado castillo esjriritual; y si vechar el buen tiempo para ir j alguna vez alterna, lo hace entre a gozar en aquellos sitios bellos ! im pasible, m elancólica y altanera. de una jornada que sea —< si Esta noche, Manuel, el atleta cabe — más provechosa que las tem ible y corpulento, el hom bre de concentraciones y otros actos, las em briaguces trágicas, el ogro donde se va para fraternizar, pero d el cabaret, la fiera borracha d e que se hace la propaganda a los las altas horas nocturnas, se dirige que no la necesitan. Aprovechando a la herm osa mujer, rugiendo d e que « Combat Syndicaliste » va im becilidad y d e sensualismo. La a editar un número especial para tom a bruscam ente del brazo, la los emigrados, seria oportuno se arrastra a su mesa y la obliga organizara una excursión, salida de a b eb e r y a em briagarse. los departamentos limítrofes con L a herm osa mujer d e ojos ne­ cita a un lugar de Tenay. Estoy gros está pálida d e terror y d e an­ seguro que los españoles de allí gustia ; tiem bla com o d eb en tem ­ nos acogerían bien con nuestra blar las palom as bajo las garras prensa, si hiciéramos la visita de d el gavilán. los domicilios, por la mañana. Por N adie se atreve a defenderla. la tarde vendrían muchos a nuestro El corazón d e aquel bruto, reper­ lugar de asueto, donde se podrían cu te com o cam pana tolédana en organizar algunas diversiones. m edio d el m om entáneo silencio Ello seria una prueba de buena vo­ producido en el cabaret. luntad y posiblemente ocasión de Y en un instante, en q u e el in­ conocer'compañeros que se ignoran sulto, la villanía y el itctraje maro de los que nos ignoran. S.I.A., no can su término, Raúl, el más c o ­ debería olvidarse como mínimo de barde, el más débil, el más dis­ meter cuña. creto y solitario d e todos los enReflexiones e iniciativas están gom inados qu e concurren a l ca ­ dadas ¿ quien las recoje ? baret, se incorpora, y ante el asom ­ Jaim e PADROS. bro d e todos, con una fuerza m o­ Peyrieu. Julio 1964. ral — d e la que, n adie le creia capaz — más q u e material, se lanza sobre aquella fiera borra­ cha, y tras una lucha d e breves m om entos en qu e todo el mundo vive suspendido, logra aplastarlo 1 H I Í J U I | C l l I I W j . com o un reptil. Se pone d e p ie; ordena su cuello Esperamos que su publicación ( y su corbata; pasa sus casi fe m e ­ será un valioso aporte para el co­ ninos dedos por la desordenada nocimiento de los pensadores anar­ cabellera, y, dulce y gentilm ente, quistas y del anarquismo, frente con du ce a la herm osa mujer a su al incremento desmesurado que to- | mesa... man, en nuestros días, otras ideas j — C om o se encantan sus ne­ hijas del Socialismo del siglo pa­ gros ojos — le dice — . Mi sueño sado o de una moda pasajera im­ no es dejarla ciega; pero mis an­ pulsada por espíritus extravagan­ sias son d e que los ponga en tes sin permanencia en el espíritu blanco... Y ella, desde ese instante, se humano. Recomendamos su lectura y es­ siente presa d e una honda adm i­ tudio a todos los jóvenes. Su precio ración, y dom inada por un vio­ lento am or hacia su d éb il y heroico de venta : 8,75 F . Queda abierto un período de sus- I defensor. cripción hasta el 15 de marzo de ! 1964. Toda suscripción, abonada antes de la fecha indicada, benefi­ Amanecía cuando todos se reti­ ciará de un 5 % de descuento y, además, libre de gastos de envío. raban agobiados por el peso de una voz interior q u e les gritaba — 8,30 F . ejemplar. — / COBARDE ! Toda la correspondencia : F . Mas Y la claridad mental se hizo m e­ Serras - Boite Póstale N° 105, Pa­ rís n e. Giros : C.C.P. Valerio Mas. ridiana, cuando e l terrible, el bár­ N° 19 761 70- Boite Póstale baro pugilista, alegre y sonriente, vió brillar en sus manos toscas N° ros, París r i 8. un montón d e m onedas por su c o ­ bardía, representada espectacular­ m ente y con maestría. BOLETIN DE SUSCRIPCION El d ébil agresor había cancelado así su cuenta. Nombre ........... ¡ Oh, com o es d e heroico el am or ! Apellidos .......... Felipe COSMOS. Domiciliado en Lisez : calle .................. « De la Mythologite Departamento .................................... I Marxiste-Léniniste », par Gastón Britel. Se suscribe por ............... ejem- j Un volume franco : 2.75 F. piares de la Edición « Les Fréres ®"n ' e”J e : -Ljliette Demure, 17, rué Jouffroy-d Albans, Lyon (5e). Reclus », remitiendo por giro posC.C.P. : Lyon 3652-38. Michel Celina. C.N .T., 4, rué tal la cantidad de ............................ Belfort. Toulouse. C.C.P. : Nu­ mero 952-38. de .................... de 1964. De los contactos. . . ¡ V T i r i f i r l '/ l í l l T ? Carta a Francisco La Televisión francesa nos «re­ galo», en el X X V aniversario de tu «victoria», con una retrospec­ tiva gráfica de algunos momen­ tos sobresalientes de la terrible guerra civil que desencadenaste en España el 18 de julio de 1936. En aquellas estampas, el especta­ dor francés, bien cómodamente situado ante su aparato, pudo apreciar una ínfima parte de los efectos que vuestras heroicidades sembraron en nuestro desgraciado país durante tu cruzada por Dios, ía Patria y el Rey. Según su idiosincrasia, así de­ bió reaccionar ante los horribles bombardeos de Madrid y de Guernica y las victimas que ellos produjeron; ante los fusilamien­ tos de ciudadanos honrados y de representantes de ese dios en cuyo nombre realizabas tus crímenes; ante las desaforadas exclamacio­ nes que proferias tú y tus se­ cuaces; ante tus encuentros con Hitler. que para nada han tenido en cuenta esos otros liberadores de la «democracia»; ante los magníficos desfiles que con tu ingente persona presidías, rodeado de oriflamas y de paniaguados serviles. Mas, puedes dormir tranquilo; ese espectador no es capaz de turbar el sosiego de tu existencia; al día siguiente de haber con­ templado horrores tantos, te abor­ dará. muy serio, para hablarte de carreras de caballos o de par­ tidos de rugby. Se ha olvidado por completo no sólo de las atro­ cidades de la noche anterior, sino que tú reinas en dueño y señor de un país que gime bajo la miseria fisica y el desorden mo­ ral desde hace un cuarto de siglo. Y si sabe que los Pirineos le separan de España es porque a ella fue de vacaciones, durante las cuales comió muy mal, rodó por caireteras infernales, conoció los piojos y los chinches y se asqueó de tanta mendicidad. Pero, hubimos también otros espectadores. Francisco: hubimos, precisamente, los que actuamos como intérpretes del otro lado del escenario; los oue nos vimos obligados a aceptar — de muy buen grado, desde luego — mi papel en la tragedia que con le­ tras de sangre escribisteis y de la que éramos enemigos insoborna­ bles. Hubimos los que, por h a ­ bernos identificado intrínseca­ mente a nuestra conciencia de actores, no supimos, por muy es­ crupulosos. arrogamos el verda­ dero «role» que nos pertenecía por derecho y necesidad. En nosotros, aquellas imágenes vividas no produjeron una reac­ ción, soliviantaron un cúmulo de reacciones que nos dejaron, des­ pués, profundamente impresiona­ dos. Como tú. como vosotros, nos­ otros también hemos sufrido los rigores del transcurso del tiempo: los que, entonces, apenas amane­ cíamos a la adolescencia, orilla­ mos ya la cincuentena: los que fueron adultos, son hoy ancianos cargados de años y de achaques. Sin embargo, si la edad ha m al­ tratado nuestro cuerpo, en nada ha disminuido el fervor y la fuerza de nuestro espíritu. Segui­ mos siendo los mismos, con igual convicción. S i ayer, jóvenes, fui­ mos el obstáculo mayor que hailásteis en vuestro camino de dominio y de terror; si ayer nos opusimos, con los medios que po­ seíamos. a vuestra brutalidad y a vuestro oscurantismo, hoy con­ tinuamos siendo fieles a nuestros principios morales y filosóficos, y más que nunca convencidos que el triunfo ignominioso que obtu­ visteis en España ha retrogradado a nuestro pueblo a los limites de la indignidad humana. Veinticinco años de paz fra n ­ quista se han traducido, para el obrero español, en una mayor facilidad a abandonar para siem­ pre o temporalmente, el suelo que le vió nacer — facilidad sagaz­ mente calculada e impulsada — pues tan vergonzosa expatriación os procura subtanciosas divisas y no poca tranquilidad social. Otras ventajas no le has apor­ tado con tu victoria. Francisco, pues nadie ignora que, para poder sustentarse, ese mismo obrero se ve en la necesidad de trabajar un mínimo de doce horas diarias, no ya en los desiertos de E xtre­ madura, de Andalucía o de Cas­ tilla, sino en mirificas ciudades: Barcelona y Madrid. Y a los veinticinco años de tu gloriosa cruzada, en tu era de paz y de concordia, la industria española se tambalea ante la actitud, pa­ siva pero decidida, de los huel­ guistas de Asturias, de las Vas­ congadas. de Puertollano, de Río Tinto. INQUIETUDES ERA UN ANARQUISTA Había nacido en Castellón de «Estación de las Pulgas», que febrero de 1936, y Camisón no la Plana; su nombre, José Ca- acudió al ruido de los disparos, había recibido ni el «uniforme» misón. ferroviario fundador de la Este compañero, por unos des- ni la pistola, ni su llorada terPederación Nacional de la Indus- montes del mismo Paseo Impe- cerola. La situación cambió y las tria Ferroviaria, en el año 1931. rial, donde había unos secaderos «Policías Auxiliares de FerrocaDesempeñó cargos en el Comité de pieles, encontró una escalera rriles» marcharon al carajo. Una de la Subsección del Norte en de hierro, muy estrecha, que noche, José Camisón, un poco Madrid, y en el Comité Nació- subía en caracol, llegó a una «corrido», llegó a la calle de la nal. puerta que empujó suavemente y Luna para informar al secretario Y la C.N.T. fué a una huelga; se metió en una habitación, des- de la F. L. y al de la Subsección, No, Francisco, tu X X V aniver­ a la de diciembre de 1932. Uno ván o buhardilla, que de todo que daba por concluida la farsa y sario no podías celebrarlo con la de los objetivos que tenían los esto tenia. Oscuro como boca de pedía que la Organización de conciencia y el espíritu tranqui­ militantes de Madrid era el de- lobo, se oía como el volar de Madrid lo rehabilitara, explicando los. Sin embargo, lo has hecho; ja r a la capital a oscuras. José una mosca, la respiración de una cuáles fueron sus intenciones. mas la retrospectiva de la Tele­ Camisón, con un grupo de com­ persona, que en un rincón, echa­ «CNT» y «Cultura Ferroviaria», visión francesa ha podido alec­ pañeros, tenía la misión de apo­ do sobre un jergón de hoja de publicaron una nota con la reha­ cionar al hombre imparcial y derarse de la fábrica del gas de maíz, y tapado con una manta bilitación del compañero Cami­ honrado del gran humanismo de las Peñuelas. Llegó la hora con­ de las que usan en los cuarteles són. Otra vez en la brecha, llegó el tu gesta. A nosotros, no nos ha venida, y a ello se fué. Pero el para la tropa, había un hombre enseñado nada; nos ha afirmado grupo fué recibido a tiros de que al oir andar a tientas pol­ 18 de julio de 1936, y a José 'Ca­ misón le brillaban los ojos en los fusil, que hacían desde las ven­ la habitación, dijo; en lo que ya sabíamos. —Zi viene perseguio paze er jardines de la calle de Ferraz, tanas de la fábrica los guardias de asalto, creación del socialista amigo y no se apure, que eztá esperando el asalto al cuartel de D. Angel Galarza y Gago. Así. en caza der señó Manué er gi­ la Montaña. Fué de los primeros • en entrar y salló con seis fusiles y todo, algo se hizo porque buen tano. (Si «Espoir» dispone de sitio colgados de cada hombro, y uno La Televisión francesa nos «re­ número de líneas de alumbrado y el director lo permite, habla­ en las manos. Los 12 del hombro galó» también con un reportaje por gas, se apagaron. del viaje del general de Gaulle a En auxilio de los de asalto, remos otro día del señor Manuel los entregó en el Comité de De­ fensa. y el otro, era su sueño de México. Ella nos le mostró en llegaron guardias civiles del cuar­ el gitano). Entre la fábrica del gas y la tantos años. Camisón lo apretaba sus actitudes características, en tel de las Peñuelas, y para las sus gestos tan personales que asaltantes la cosa empezó a po­ estación de «las pulgas», hay dos contra su pecho de atleta. Lo obran sobre la muchedumbre nerse «feasa» como dicen los a r­ túneles por donde pasa la línea encontré, cuando, cargado como amorfa, cual imán irresistble. Hele gentinos, porque tiraban pistolas del ferrocarril de circunvalación. una camioneta caminaba agobia­ paseando en coche descubierto al contra fusiles y Camisón orga­ Por encima del primero cruza la do y «resoplando» camino de la lado del presidente López Mateos; nizó la retirada. El, y otro com­ carretera que va por el Puente calle de la Luna, diciéndomo: — ¡Compañero Pastor, ya tene­ héle mezclado al público en fie­ pañero que me reservo el nom­ de Toledo y, por el segundo otra bre, que le absorbe y le aclama bre por si las moscas, quedaran carretera que daba acceso al ba­ mos fusiles, ya tenemos fusiles!... El Comité de Defensa env'ó a y le tiende las manos como a un haciendo frente a los guardias, rrio de «Las Peñuelas» (conocido nuevo mesias; héle hablando en parapetados detrás de unos mon­ por el barrio de las latas). Entre Camisón al Ministerio de la Gue­ y después fuá enviado español al pueblo mexicano en tones de piedras, mientras los medio de los dos túneles había rra; éxtasis: héle recibido con arcos otros compañeros se iban reple­ unas terraplenes y una hondo­ a Aranjuez de comisario de Cuer­ triunfales y toneladas de pape- gando sin dejar de disparar. nada, con una vía, apartadero po de Ejército cuyo jefe era el te­ litos multicolores; héle dirigiendo Cuando ya se encontraron fuera donde se ponían los vagones de niente coronel Burillo. Como hi­ la palabra al cuerpo diplomático de peligro, Camisón le dijo al carbón al descargue, para la fá ­ ciera con Villanueva, M. Cortés, brica del gas. Cuando a Camisón etcétera, Alvarez del Vayo hizo y representantes del gobierno otro compañero; se le terminaron las municiones, con Camisón. No firmó el nom­ mexicano... —R etírate tú ahora, que yo te rodó por el terraplén y fué a bramiento y lo traspapeló. Nues­ Así ha sido acogido de Gaulle, I guardaré la espalda, y de mi no parar al lado de los vagones tra compañero permaneció allí en México y así en todo país I te preocupes. cargados con carbón. Estos va­ algunos meses más. Pero el P. C. extranjero que ha visitado. Y siguió disparando su pistola. gones son de una construcción hacía presión, y teníamos allí En su propio ámbito, en F ra n ­ El compañero, ganó el terraplén especial, y se llaman «Tolvas». otro caso parecido con el coman­ cia, diga lo que quiera la opo­ y por la esplanada donde se h a ­ Encima de cada eje, tienen un dante de la 77 Brigada Mixta. sición, de Gaulle no es ya el sím­ cía el mercado de ganados, fren­ hueco que las ruedas disimulan, Un día Cam'són se tuvo que m ar­ bolo de 1940, el liberador inco­ te al matadero de la Puerta de y allí se metió Camisón, cuando char. y le remplazó un comu­ rruptible de su nación vencida Toledo, pasó al Paseo Imperial, los de asalto por un lado, y los nista,. sobrino de Luis Montoliu, por el fascimo. sino la providen­ perseguido por una pareja de civiles por otro, cercaban los apellidado también Montoliu, que cia de 1958 que sacó a su país de civiles que hacían servicio en la montones de piedras de donde había pertenecido a la Federación, habían partido los disparos, y se con otro hermano suyo, los dos, un marasmo político y económico veían los fogonazos.. Varias veces, del grupo, o Colla de Benigno y le dió la fuerza y la persona­ los civiles pasaron por el lado de Rodríguez, que también fué una lidad indiscutibles que hoy posee. su escondite, pero no le vieron. vez de la C.N.T., y llegó a ser ¡Ah! no. Francisco, no; no Cuando amaneció, salió Camisón Secretario del Comité Regional sonrías socarronamente al leer lo del vagón y muy tranquilamente del Centro. Estos tres elementos, que precede; te equivocas si su­ se fué a la estación de las Peñue­ se pasaron con armas y bagajes pones que me he convertido al j las donde prestaba servicio de al partido comunista. gaullismo y en otro de sus ado- ¡ factor. Los comunistas de Madrid, des­ radores. Por el contrario, de > Pertenecía este excelente com­ de el Comisariado del Centro, Gaulle me infunde antipatía y repulsión. Su orgullo, su egocen­ de De Gaulle, yo, libertario, que pañero a un grupo en la barriada cuyo Comisario era el célebre trismo, su altanería me dan náu­ sé que de Gaulle da sombra al del Puente de Toledo. Cuando Francisco Antón, que como los seas; su «yo» absoluto subleva to­ capitalismo, la Iglesia y el E jé r­ la revolución de Asturias (octu­ sobrinos Montoliu, perteneció a la das las fibras de mi ser. y la cito de su país? Entre tú y él bre 1934) aquella barriada dió Federación y por ende a la C.N.T., ambición de grandeza que impreg­ (dos generales, dos autócratas, dos que hacer a los civiles y los pedían al Comisariado General na sus palabras, sus actos y sus católicos practicantes) existen di­ policías. Fué la última en Ma­ del Ejército Español, el de Arandrid, en dejar de hostigarles pol­ juez. Y, como ya hemos dicho gestos me sacan de quicio. ferencias morales, espirituales y en otro lugar de estas inquétuNo obstante, ¿cómo, al pensar físicas tan profundas y manifies­ las noches, disparando sus pis­ tolas. Y Camisón tenia un deseo: des. Camisón fué sustituido por en tí y en él, no sentirme a tra í­ tas que, pese a todo, la elección El de tener una tercerola. «Si la el miserable comunista Montoliu, do a establecer comparaciones salta a los ojos. noche del gas, tengo una ter­ que portaba un flamante docu­ entre vosotros dos? En contrincante honrado, aun­ cerola, me decía un día, los mento oficial del Comisariado De Gaulle tiene la altura y el que inconmovible, admiro en de encierro a todos en la fábrica». General. porte de un viking; tú, la peque­ Como no deben «dolemos pren­ El gobierno del bienio negro Gaulle la astucia del psicólogo nez y la insulsez de un «senyor que. convertido en político, busca autorizó a las Compañías de F e ­ das», yo puedo decir que el Co­ Esteve» malicioso. De Gaulle es afanoso la muchedumbre, se in­ rrocarriles para crear una «poli­ mité de defensa de la Regional intrinsecamente f r a n c é s y su troduce en ella, estrecha las ma­ cía auxiliar» con empleados de del Centro hizo todo lo que a su máxima aspiración es de hacer nos que se le tienden, besa y «reconocida solvencia» y comple­ alcance tenía para que tales ano­ del país que rige una nación acaricia los niños, desafia, en fin. tamente adictos. Así como los malías no tuvieran lugar. Y en fuerte y libre, aunque sea en de­ jurados. Esta porcia lo que se refiere a lo concer­ el peligro que le acecha y lo guardas trimento del vecino; tú eres un hace con una decisión desconcer­ auxiliar tenía uniforme y estaba niente a su Región todo marchó. gitano sin patria ni compatriotas, tante. Es un hombre convencido dotada de pistola y carabina. Ca­ Pero como algunas cuestiones se que has vendido España al mun­ de su misión excepcional y que misón seguia con su obsesión de escapaban a su control y perte­ do ente-o con perjuicio de ella y asume todas las responsabilidades la tercerola, y solicitó el ingreso necían a otras Regiones, las to­ de los españoles. De Gaulle apela y todos los riegos. en la policía auxiliar de ferro­ maba la Sécclón de Defensa del al concurso del pobre pueblo que carriles.. Admitida su solicitud, Comité Nacional, y allí fracasa­ Si venciendo el miedo a un le venera cuando ve su política fué objeto de varios interrogato­ ban. atentado y la repugnancia que y sus sueños en peligro; tú acu­ rios por el sargento de la guardia La guerra terminó, y cosa ex­ te produce el pueblo te mezclases des al ejército y la policía para civil del cuartel de Peñuelas. traña. el compañero Camisón no que asesine y maltrate al obrero a la multitud, pronto te darías La decisión de Camisón, y su fué encarcelado, ni sometido a que, porque tiene hambre, te pide cuenta del horror y el asco que intención, solamente la conocían investigación o proceso. Fué des­ un pedazo de pan. De Gaulle esparcerías a tu alrededor; y el secretario de la F .L . de M a­ pués de dos años cuando le de­ llamó a la democracia exterior avergonzado de tí mismo huirías drid, y el de la Subsección del tuvieron porque alguien le denun­ para instaurar de nuevo en F ra n ­ a esconder tus humillantes des­ Norte de la Federación. Pidió la ció, el haber facilitado dinero y cia la cultura universal y los de­ pojos en tu eterna madriguera. baja, y entregó el carnet, y pro­ unas pistolas a jóvenes anarco­ rechos del hombre; tú llamaste a El día que de Gaulle fallezca, pagó que estaba harto de orga­ sindicalistas para asesinar al ver­ Hitler y Mussolini para ayudarte es posible que se le eleven mo­ nizaciones. etc. Envió una carta dugo de los compañeros y ca­ a m atar el espíritu líbre español numentos cantando sus hazañas a «Cultura Ferroviaria», que pu­ maradas asturianos, en los meses y su afán de saber y de bienes­ y su inteligencia, y es también blicó, notificando su decisión de que siguieron a octubre de 1934, capitán del odiado cuerpo de la tar. De Gaulle ha perdonado y posible que en su mausoleo bas­ renuncia. concedido libertad a sus presuntos tantes miembros del humilde pue­ Pasaba el tiempo y Camisón Guardia civil, D. Ricardo Doval. Reside un compañero en Parts asesinos — aprendices de tu ca­ blo depositen flores agradecidas. seguía con las entrevistas en el que estaba en la cárcel de Cara­ laña; tú has encarcelado, has cuartel de los civiles de Peñuelas, Cuando tú mueras. Francisco fusilado y has agarrotado por que se negaban a entregarle la banchel cuando lo fusilaron. Será meras sospechas de aspiraciones — ¿dónde morirás y cómo? — ; pistola y la carabina. Los com­ de un gran interés conocer algún tal vez acuda alguien a visitarte; día el proceso de aquel valiente humanas... pero, será, sin duda, para hacer pañeros y camaradas de trabajo ¿Puedes contradecirme, Francis­ lo que, vivo, no pudieron: escu­ le despreciaban y no perdían compañero que fué José Camisón, co, la lección que se desprende pirte de desprecio. oportunidad para hacerle blanco el ferroviario de Peñuelas. de sus bromas; él, todo lo aguan­ de estas comparaciones? ¿Com­ J . PASTO R SEVILLA Andrés MARTINEZ taba. Llegaron las elecciones de prendes ya por qué te he hablado Inglaterra, agisto 1964. REFLEXIONES, SONRISAS Y MUECAS Es mucha sandez la risa que de poca causa pro­ cede, dijo D. Quijote. Y a este juicio nos ceñimos cuando pergueñamos estas líneas para ESPO IR. A sabiendas también que nada hay más triste que el fin de una risa, preferimos ofrecer esta página sin preocupación alguna y como dice Cervantes: allá salga lo que saliere. EN LA CARCEL — Me han condenado a diez años de presidio por haher roba­ do en la banca de D. Antonio Capabrú. ¿ Y a ti? .—Eso no es nada; a mi me han condenado a 20 años. Yo soy el banquero Capabrú. II «Deberíamos resentir una espe­ cie de vergüenza si ante tanta miseria uno se sintiera feliz. — LA BR U Y E R E . III (entre No lo será mientras no cambie sus anillos y diamantes por la lepra. El Papa es el hombre que no comprenderá nunca lo que es el gemido de una parturienta, ni el misterio de la espiga. X X II NUEVO Y V IE JO CLASES DE VERGÜENZA LOGICA Ofrecer sus espaldas como asiento para evitar qeu su señorn vaya de pie. El del economista: Cerrar los ojos para no usar los lentes. El de un campanero: exigir partitura de solfeo para tocar la una. X ¡Qué esfuerzo el del perro por ser golondrina! ¡Qué esfuerzo el de la golon­ drina por ser abeja! ¡Qué esfuerzo el de la abeja por ser caballo! XXI EL PAPA novios) Ella. __ Date prisa, que llueve mucho. El. __ ¿Crees que lloverá me­ nos? IV SINCERIDAD a) Patente de gran grosería. b) Obligación de decir cosas desagradables. c) Vuelta al estado salvaje, romper todos los velos, arrojar todas las tapaduras. d) Ir descalzo. e) Coger la comida con las manos. f) Lo que se pierde. Civiliza­ ción obliga. Según Jard iel Poncela, la sin­ ceridad es el pasaporte -de la mala educación. V ENTRE CASI NOVIOS El, sonriente, hace gesto apagar la luz; ella, furiosa, coger la escoba. de de VI INCONFUNDIBLE Le vieron la cara al verdugo y exclamaron*: ¡hay que ver qué cara de caudillo tiene! V II 4 DEL HUMOR Y DE LOS HUMORISTAS «Nada hay nuevo bajo el sol».— Eclesiastès. «Todo es nuevo. Todo fluye».— Heráclito. XI NUEVA YO RK . _ Ciudad que goza de una organización comer­ cial con sus crímenes y de una organización criminal con su co­ mercio. — J . CAMBA. X II SIMPATICO. _ ARTE. — Debajo de las esta­ tuas no hay amor. El amor está en las carnes desgarradas por la sed; en la choza diminuta que lucha con la inundación; está en los fosos donde luchan las sier­ pes del hambre; en el triste mar que mece cadáveres y gaviotas. ENTRE MEDICOS — Adquieres mucha fama desde que salvaste a ese enfermo y sin embargo no te veo contento. —Estaría contento si supiera con qué lo he salvado. X IV ENTRE GENTE NOBLE — Su esposo el Duque se di­ vierte mucho de día con las sir­ vientas, le dijeron en cierta oca­ sión a la duquesa de A. — Y a lo sé, respondió ésta. El de día con las criadas y yo de noche con los criados. XV HISTORIADOR Le reprochaban que decía mu­ chas mentiras y contestó: —Eso no son m entiras; eso es que tengo mucha imaginación. XVI CUELLOS LARGOS ¿— Sabes si las jirafas cogen dolor en el cuello cuando se mo­ ja n los pies? a) E l humor es la manera de salir de apuros sin alcanzar el — Sí, pero una semana más objetivo. tarde. b) Cantaba de noche para es­ XVI pantar a los fantasm as y decían: ¡qué humor de hombre! Quien está contento de sí mis­ c) Se dice de los aragoneses mo, está contento de bien poca que no son humoristas y ellos lo cosa. XVTI admiten entre jacarandosos y so­ carrones, que hasta ahí llega su CLARIDAD (de vuelta de una profundo sentido del humor. d) E l humor, ya lo hemos di­ conferencia.) cho, no hace reir; hace gozar. — ¿De qué ha hablado el confe­ e) E l humorista es el médico renciante? de la moral. Si no hubiera tedio — ¡Caramba!, pues no lo ha en unos, no necesitarían otros poner en práctica aquello de: «a dicho. X V III mal tiempo buena cara». f) E l humorista derrama ale­MAS LOGICA gría aunque él viva, como Garrik, muriendo. — ¡Qué calor, amigo! Hace 35° en la sombra. V III — ¡Otra! ¿Y quién te obliga a PASADO. —. Lamentar el pasa­ estar en la sombra? do es deprimente. Añorarlo, ne­ X IX cio. FUTURO. __ Pensar algo en el MAS COLMOS futuro enaltece. Demasiado, enlo­ quece. El de un tom illo: Enamorarse PRESEN TE. __ Resolverlo es de una llave inglesa. colmar el pasado y solucionar los El de un volcán: Preguntar a problemas del fu tu ro .' No hacer frente a lo actual es perder los ia montaña si le molesta el humo. El de un enfermo: Enfadarse tres tiempos. con el amigo para que éste no sufra. IX COLMOS XX E l del pintor: Pintar muchas CIRCULOS casas... cuando todo el mundo ¡Qué esfuerzo el del caballo por dice que no pinta nada. E l del hombre bien educado: ser perro! aquellas mujeres que hablan a cada momento de su honradez.» EL LOCO Y EL JARDINERO xLvm —¿Qué pone usted en las fresas? —Estiércol. — ¡Ah! yo pongo azúcar. Claro que yo estoy loco. XXXVI ASTUCIAS De comerciante: Poner etique­ tas «algodón» en la lana... para engañar a la polilla. De estudiante: Saber que los metros que mide una cuerda de una punta a otra se encuentran multiplicando por 2 la distancia que hay desde el centro a una de sus puntas. X X X V II TOLERANCIA a) Virtud del hombre débil. b) Latiguillo que utiliza el que quiere que los otros lo admitan intolerante. Ejemplo: Cuando la Iglesia em­ pezó a pronunciar la palabra to­ lerancia, hizo decapitar al Caba­ llero de la Barre porque no quiso descubrirse ante una procesión. Dicho caballero tenía a la sazón 19 años. X L IX PERIO D ISTA. — Hombre que se ocupa en divulgar lo que otros escriben o hacen. Así, los perio­ distas no harían nunca nada si los otros se reposasen. AMOR-PAZ-NACION. _ Corte­ za de los melones de dinamita. DIPLOMACIA. — «Una confe­ rencia diplomática, dijo Huxley, es una reunión en la cual los delegados de los países interesa­ dos deciden en qué fecha tendrá lugar la próxima conferencia di­ plomática.» IGUALDAD. — Eran dos her­ manas tan parecidas que una vez casadas, ningún marido pudo sa­ ber cuál era la propia. X X IV X X X V III LI X X III El que paga. X III XXXV POEMA. — Y el sol canta por los ombligos de los chicos que juegan bajo los puentes. O BRERISM O . m acia). — (Ved diplo­ X X X IX ' XXV SOCIAL (de G. Lorca) Pero tú no buscabas los ojos arañados, ni el pantano oscurísimo donde sumergen los niños, ni la saliva helada, ni las curvas heridas como pan­ zas de sapo que llevan los m ari­ cas en coches y terrazas. XXVI TENTACION Pero no ilumines tu limpio des­ nudo como un negro cactus abier­ to a los juncos. Déjame en un ansia de oscuros planetas, pero no me enseñes tu cintura fresca. X X V II L EY IN FL EX IB LE . — Todas las horas hieren; la última mata. X X V III TAL PARA CUAL E l: A buen entendedor con po­ cas palabras basta. E lla: Sin ninguna palabra te lo haré entender yo. X X IX LOS PERIO DICO S («ESPOIR» comprendido) T al periódico me gustaría más si se modernizara. Se presenta tan antiguo que a los lectores aun llama compañeros, cómo hace cien años. XXX DEFINICIONES Idealismo: Incluso cuando anda, el pájaro sabe que tiene alas. Realismo: Incluso cuando vuela, no olvida que tiene patas. XXXI LIMACO. — Caracol que prac­ tica el desnudismo. LX CARACOL. __ Limaco con capa de charol. XLI EN LA ESCUELA Maestro: ¿Sabes cuántas hacen 7 y 4? Alumno : Once. Maestro: No está mal. Alumno: ¡Caramba! ¿Y qué hu­ biera tenido que responder para que estuviera bien? X L II CONTEMPORANEA La escena es un niño jugando con varios muñecos, osos, gatos, perros, etc. Los ha colocado en orden y les hace una conferencia. EL NIÑO: «...y en aquellos tiempos felices, cada niño tenia madre, pero ninguno conoció tan ­ tos padres como ahora.» X L III L FINANCIERO. — El prestidigi­ tador saca monedas de la nariz del prójima; el financiero, del bolsillo. L II MATRIMONIO a) El matrimoio es preferible al celibato. Los solteros no se sienten felices nunca; los casados, por lo menos, se sienten felices cuando se separan. b) No es una palabra; es una sentencia. c) Se hace para multiplicar y provoca divisiones. d) ¿Matrimonio? Hagas lo que hagas te arrepentirás. e) En el matrimonio hay una sola noche feliz y no es la pri­ mera. Es la anterior. L ili EXAGERADO. — Mientras haya hombres que se casen y casados que hagan casas, al soltero inte­ ligente no le faltará nunca un techo y una mujer. LIV RAZONAMIENTO VEGETAL___ En el preciso momento que un profesor de matemáticas iba a comerse una zanahoria, ésta ex­ clamó: ¿Aún no tienes bastante con las raíces cuadradas? LOGICA DE ALCALDE Cierto día recibió una carta del gobernador en la que le decía que tomase todas las precauciones de­ bidas, vista la epidemia que arre­ ciaba en la región. E inmediatamente, el precavido alcalde ordenó se hiciesen en el cementerio tantas sepulturas co­ mo habitantes tenía el pueblo. X LIV LV EN LA MESA —Mamá, ¿por qué papá lleva la nariz tan roja? — Porque le ha dado el viento marino. (Silencio. Momentos después, designando la botella de vino): —Mamá, pásame el viento m a­ rino. LVI COSAS DE DIOS UNIOÍí La mujer es para el hombre como la tierra que acabáis de labrar. Id y entrad en vuestra tierra como os plazca. Si es con una mujer, ello su­ pone a cada instante: «Prefieres los libros a mi. Pre­ fieres los compañeros a mi. Pre­ fieres el periódico a mi, las reu­ niones, los Plenos; todo lo pre­ fieres a mi», sin que uno tenga el derecho a responder que, en efecto, tiene razón. X LV AUTOMOVIL. _ Amor-propio del hombre moderno. ELECCIONES EN INGLATE­ RRA. — Un clavo saca otro clavo. XLV I l v ii BIGAM IA X X X II FRANQUEZA. — Si el hombre tuviera franqueza, sería una fiera. ;Mujeres!La que tengáis un m a­ rido monógamo, señaladlo. La ciencia os será reconocedora. (A. M. Carriére). , X X X III X L V II MATICES. — Rencor no, me­ moria. Olvido jam ás, perdón. X X X IV FEMENINA. — Las mujeres son relojes que a los 25 años em ­ piezan a retardar. M. MALRAUX Y LAS M U JE R ES «Desconfiad siempre, amigos, de los novelistas que a cada mo­ mento hablan de su inspiración; merecen el mismo crédito que LA M U JER . — La mujer es así, es peor o m ejor que el hom­ bre; nunca igual. LVTII ERRATAS Se hablaba de la «inmensa ca­ pacidad» de un ministro y el impresor puso: «La rapacidad del ministro es inmensa». —Un repórter fotográfico debía captar a los ministros saliendo PROS Y CONTRAS MEDITACION DE LA HORA Es un aliciente, es más q u e re­ confortante en la hora actual, ha­ llarse d e vez en cuando con ilus­ traciones anarquistas d e los Bue­ nos tiem pos, en don de e l confor­ mismo y lo absurdo no habían p o­ dido filtrarse a través d e la sólida capa id eológica y anarquista muy en particular, com o en los tiem pos presentes viene sucediéndose, con­ secuencia d el materialismo exage­ rado qu e provoca en la m ente hu­ mana el olvido d e todo lo bello, d e las buenas acciones y e l d eb er sa­ grado d e solidaridad entre todos los parias d e la tierra. V e conti­ nuar con esta brusca pendiente, con esta precipitada d ecaden cia moral y espiritual, no tardará en llegar la hora en donde el hom bre retom e a vivir a sus origines pri­ mitivos, a lúgubres e inseguras ca­ vernas, q u e convertirán en ritos canihalescos para nutrirse d e nuevo d e la sangre y carne d e su sem e­ jante. R eleer e l paladín « L'En Dehors » del 15 d e enero d e 1925, publicado por e l hoy desaparecido anarquista individualista E m ile Arm and; inclinarse enteram ente p en ­ sando y m editando en la lectura d e « L a Rcvue Anarchiste » de 1924, publicaciones qu e el « pheroher » am igo y com pañero Rebordosa ha querido gratificarme, pres­ tándom elas durante algún tiem po, es sentirse feliz, es aumentarse el espíritu d e la más abundante, sana y nutritiva substancia qu e fortifica el Yo d e la personalidad humana. Cuando nosiHros, los jóvenes q u e pasam os la frontera, perseguidos por las hordas franquistas y a p e­ nas cum plidos nuestros diecisiete abriles, nos hallam os cort tesoros li­ terarios semejantes, no podem os m e­ nos qu e amar, confiar y luchar d o­ blem ente por nuestros ideales, glo­ rificando a nuestros ilustres m aes­ tros d e antaño. M e h e entusiasmado leyendo en « L ’En D ehors », ci­ tado anteriormente, el artículo d e Albert L ibertad, titulado « L a L i­ berté ». Doy a los lectores d e la prensa libertaria y anarquista la ocasión d e volver a saborear tan delicioso fruto qu e despeja la mente d e lo aburdo d e nuestra putre­ facta civilización. H e aquí algo d e lo qu e cuanto a la libertad se re­ fiere d ic e e l autor : « B eaucoup pensent qu e c’est une sim ple qu erelle d e mots, une préféren ce d e term es qui fait se déclarer les uns libertaíres, les nu­ tres anarchistes. J ’ai un avis tOut différent. l e suis anarchiste et fe tiens á l’étiqvette, non pas pour une carne parure d e mots, mais parce qu ’elle signifie une philosophie, une m éth o d e d i f f é r e n t e de celles du libertaire. L e libertaire, abnsi qu e Vindique le m ot, est un adoratetir d e la li­ berté. Pour luí, elle est le com m encem ent e t la fin d e toutes choses. Rendre un culte à la liberté, ins­ eriré son nom sur tous les murs, lui lever d es statues éclairant le m onde, en parler à tout propos et hors d e propos, se déclarer libre d e ses m ouvem ents alors qu e le determ inism e héréditaire, atavique et am biant vous fait esclave... voilá le fait du libertaire. L ’anarchiste, en s’en reportant sim plem ent à Tétym ologie, est cen ­ tre Vautorité. C ’est exact. Il ne fa it pas d e la liberté la causalité. mais plutót la finalité d e Vévolution d e son individu. 11 ne dit pas, m á­ m e lorsqu’il s’agit du m oindre de ses gestes : « J e suis libre », mais : « J e veux étre libre ». Pour lui, la liberté n’est pas une entité, une qualité, un bloc qu’il a ou q u il n a pas, mais un résultat q u il acquiert au fur et à m esure qu’il acquiert d e la puissance. II n e fait pas d e la liberté un droit antérieur à lui, antérieur aux hom m es, m ais une Science qu’il a c ­ quiert, q u e les hom m es acquiérent, au jour le jour, en s’affranchissant d e l’ignorance, en s’em parant d es fo rces d e la nature, en supprimant « R E F L E J O S >i ALBUM DE D IBU JO S DE MONROS Veinte dibujos a ploma, a gran form ato: ÍO’OO F. Pedidos : Servicio de Librería, 4, roe Belfort, Toulouse (H.-G.) les entraves d e la tyrannie et d e la propicté. L hom m e n’est pas libre d e faire ou d e ne pas faire, d e par sa seule volonté. II appren d à fa ire ou a n e pas faire quand il a exercé son jugemenb, éclairé son ignorance ou détruit les obstacles qui le gènaient. Ainsi, si nous plaçons un libertaire, sans connaissances rriusicales, devant un piano, est-il libre d ’en jouer ? Non I 11 ríaura cette liberté q u e lorsqu’íl aura appris la m usique et le d oigté d e Vinstrument. C ’est c e q u e a it l’a­ narchiste. Aussi lutte-t-il contre Vautorité qui l’em p éd h e d e développer ses aptitudes musicales — lorsqu’il en a — ou qui détient les pianos. Pour avoir la liberté d e jouer, il fau t qu ’il ait la puissance d e savoir et la puissance d ’avoir un piano à sa disposition. L a liberté est une forcé qu ’il faut savoir d év elopp er en son In­ dividu; nul ne peu t Vaccorder ». « L a R eou e Anarchiste » m e ha h ech o reflexionar y pensar profundam ente a cuantos valiosos hom bres escribían en ella. C om pañeros in­ diferentes a toda persecución, en ­ carcelam ientos y m alos tratos por parte d e las autoridades guberna­ mentales d e la mayoría d e los países d el m undo, luchaban con ahinco por divulgar los buenos con ­ cep tos humanos. Esos maestros, al nutrgen d e torio egoísm o, procla­ maban bien alto la solidaridad, le ­ m a q u e transportaban con ellos c o ­ mo ejem plo, d e p u eblo en p u eblo y d e nación a nación, predicando la unión d e los esclavos d e los ta­ lleres y cam pos, para qu e todos, en b lo q u e hom ogén eo, desarrolla­ ran la revolución social, siendo a p ­ tos, al mism o tiem po, jxira desem ­ peñar el p ap el recom en dado por el m ovim iento em ancipador. H e aqu i algo d e lo qu e escribió, por aqu ellos tiem pos d e los a c­ tivos años d e 1923, a p og eo d e los ideales generosos, la prestigiosa « R eoue Anarchiste » : « En un d e ses voyages, Han Ryner canduit Psychodore en un pays n’offrant aux regards ríen d e re m a r q u a b l e , un pays sem b lab le au nótre, nuiis dont les habitants d ifféren t d e nous en c e q u e Vavenir leur tient lieu d e passé e t qu ’ils vont vers la tam be par le chem in d e Venfance au lieu d ’y aller par la route d e la vieillesse. C e con te d es « R etrogrades » n’est pas un sym bole, c ’est une vivante réalité qu ’llustre à merveille l’histoire d e la p en sée Française. En partant d ’Agathon, pour aller vers ses ancétres du M oyen Age, en passant par Cousin, Mirabeau, B oileau et M alherbe, je m e dem ande vraiment si je remónte le cours d es áges ou si je les d es­ ceráis. Oú est le vivant, ? Oú sont les morts ? Oú est la jeunesse de cette tradition ? Oú est sa vieillesse ? L es vieux n e sont-ils pas les jeunes gens d ’aujcnird’hui, et les enfants n’étaient-ils pas ces vieñlards d e jadis ? L e vieux m oine m édievál qui affirm ait a v ec toute sa fo i la vertu d e sa théologie, n’était-il pas plus digne du printem ps d e la v ie qu e le jeu n e arriviste m od em e, usant d e tout son talent, pour im poser aux hom m es une form e d e civilisation à laqu eü e il n e croit guére ? E t m ám e si nous leur accordons une ég ale sincérité, com m ent pourrons-nous dire qu ’Agatjion est le plus jeune d es deux ? En passant d u droit humain au droit républicain, au droit royal, au droit théologal, je ne cois qu e les divers travestissements d ’un mons­ tre unique ; Vesprit cTautorité cóllective se créant, se consolidant, s’organisant par la m orí des individuelles am es ». Han Ryner, « le Prince d es conteurs » nos delecta todo a lo largo d e su escrito tan arm oniosa­ m ente acoplado. Continuem os la lectura d e esta herm osa revista : « ...L’hum anité du XXe siécle en est à l’heu re oú il devient* urgent qu ’elle choisisse entre l’Id éa l décevant e t crim inel d e toutes les Autorités et d e toutes les Religions : « Pauvreté et Soumission » et V ldéal comrnun à tous les étres véritáblem ent épris d e lu stice et d e F ratem ité : « Bien-Etre et L i­ berté... ». C ’est par ces ligues qu e Sébastien F au re term ine son ceuore ma~ póstrale sur Tlm posture Religieuse. E lles en montrent diune façon saisis sanie, toute Turgente actualité. J e voudrais en dire i d toute la portée. Mais, hélas ! avec la p lace dont je dispose, c'est à p ein e s’il m e sera perm is cTindiquer qu e, parnú toute l’abon dan te littérature antiréligieuse du siécle défunt et du siécle actuel, je ne vois pas d ’oeuvre plus décisive e t plus com pléte q u e celle-ci. Par un effort extraordinaria d e ciarte et d e précision, l’auteur d e la « Douleur Universelle » a su y condenser toute la docum entation aujourd’hui connue et tendant à extirper d e l’ám e et d e Vesprit humain, non seulem ent le catholicism e, mais toute religión, toute id é e religieuse et jusqu’au con cept m ám e d e Dieu. Car tel est — cela m ’apparaít in­ contestable •— le but à atteindre si Von veut assurer Vémancipation intégrale d e l’humanité ». Continuamos con un trabajo de J.J. Ip sen : « Pourtant, on préten d qu e la liberté consiste a professer toutes les opinions, pourvu qu ’elles ne troublent point l’ordre public. C eci est trés curieux; car, en Europe, tout est désordre public. On fait la guerra aux opinions d'autrui, au lieu d e les faire coop érer en paix avec les siennes; on assassine pour d es opinions divergentes, souvent en deilans d es lim ites d e son prop re pays, et dans les grandes occasions on se fait d es guerres mi­ litaries íntcrnationales. Quant à la liberté d ’avoir d es opinions á soi, elle est anéontie d'avance par les lois d e la majorité, celles-ci faisant toujours violen ce á la minorité. En fin d e com pte, la majorité n’est qu ’une pu ré fiction, les lois faisont égalem ent violence á la ma­ jorité; en effet, elles ont partout pour but final la protection du droit d e posséder; or, on s'est arrangé, en m èm c tem ps, d e tellle sorte, q u e la m ajorité ne posséde ríen. C eci rem onte à l’introduction d e la technique m achinóle, alors qu e ces gens ont omis d e faire des m achi­ nes la possession d e tdut le m onde; car bien qu e vivant avec d es op i­ nions en comrnun, on rejette la possession en comrnun, paraissant pourtant la plus sen sée d es deux. Au contrarié, on fit d es m achines la propriété d ’une minorité, à sa­ voir, la propriété d ’une minorité de p eu d e personnes, et la suite en a é té qu e l’énorm e progrés dans les m achines n a , jusqu’á Ce jour, dim inué seulem ent d ’un quart d ’heure, le travail quotidien d es ouvriers faisant m archer les m a­ chines, sans avoir droit d e propriété à la m oindre roue ». Termino con esta lectura grata, am ena y d e actualidad.. Termino con esta m editación d e la hora : El anarquismo no es el que tiene que rejuvenecerse, porque nunca envejeció, pero si los hombres, y sus instituciones. Feliz ALVAREZ FERRERAS. Con el fin de encontrar un canee más sólido y común, antes de conformarse a morir de as­ fixia; con propósitos sanos de no permitir que se apolillen los textos, hay que abrir las ventanas de par en par para que, entrando el aire fresco, de Norte a Sur, sea renovado el ambiente. í Ha sido siempre una temeridad de ios hombres el pretender que los demás opinen o discurran a tenor de su juicio. Y cuando i a veces esto no se puede lograr I — que es en la mayoría de los i casos — se recurre a la impo­ sición o, como mínimo, al proce­ dimiento de buscarle tres pies al gato, animal que por ley natural tiene cuatro. Como sea que en la mayoría de los casos se carece de la fuerza necesaria de presión impositiva, se recurre a las polémicas, no con el deliberado propósito de emitir un criterio convincente y claro, conveniente para todo3, sino para remachar un clavo con réplicas y contrarréplicas, convirtiendo así nuestros órganos de prensa, que podrían ser, que deben ser, faros radiantes de luz, en una especie de lavadero público. Con tales procedimientos se llega hasta el extremo de quitar mérito a un trabajo — que seguramente al escritor, colaborador, le habrá cos­ tado robar unas horas al sueño — por el hecho de que en una pa­ labra lé sobre una erre o le falta una ese. E l pensamiento de los hombres y también de la m ujer — habla­ mos de la gente de nuestros me­ dios ideológicos — que abarca ideas tan preciosas como huma­ nas, no tiene un círculo reducido ni cerrado herméticamente. Tiene sus válvulas de escape. El pen­ samiento de los seres no tiene muros de contención, como no tiene carceleros. D ejar a los hombres caminar a su libre albedrío sin oponerles barreras ni obstáculos a fran ­ quear, es lo más libertario. Sus pláticas, por erróneas que a veces parezcan a unos — y que por educación social deben ser respe­ tadas — según los razonamientos y argumentos que en ellas se empleen, pueden, sino convencer, hacer reflexionar a otros. Por y contra. Conformes y dis­ conformes. La libertad de expresión, por la que tanta saliva y tinta em ­ pleamos nosotros, no debe ser fre­ nada nunca (mientras no se pier­ dan los estribos) y como no se trata de vencer, sino de exponer, y los pensamientos no son ni se­ rán nunca uniformes por muchos esfuerzos que se hagan, hay que dejar un margen de expansión a los que, cansador de dormir, no pudiendo reconciliar el sueño, quieren madrugar para evitar que cualquier pasante salte la tapia del huerto y sacuda el peral, co­ miéndose el fruto que ya empieza a estar en sazón. Nos vamos acercando al año dos mil. Dos mil años de pugi­ lato continuo, aquí caes y allá te levantas; la sangría permanente de la m ejor militancia libertaria; un siglo de lucha constante, fran ­ ca y pública contra los opresores, consiguiendo avances infinitam en­ te mínimos, debe hacer que lcfe partidarios del escudero Sancho, práctico y positivo, sean cada día más numerosos, abandonando al ingenioso caballero idealista, siem­ pre soñando en quimeras, en el sendero de lo inaccesible para que vaya rompiendo lanzas. Si quien toda su ambición ra­ dicaba en ser gobernador de la Isla Baratarla, buscando su propio bienestar — puro materialismo que no se puede compartir — desvariaba, no menos desvarío, llegando a temeridades de locu­ ra, se había apoderado de aquel fantástico y gran Idealista que, buscando la verdad y la Justicia, ganaba batallas matando pellejos de vino en las bodegas Aquella Imaginación de Cervan­ tes, muy propia del siglo X V II, cuajó en el corazón del mundo, en particular del pueblo y del intelecto español, que supo ver en la gran obra la inspiración de un soñador. Hoy quizá, en nues­ tros días, el prisionero de Argel, volvería a repetir la hazaña, pero no pasando de ser también una fantasia seguramente no tendría tantos admiradores. Los enemigos de la libertad y del avance social, los burladores de la justicia, no andan con re­ milgos. Son prácticos y astutos. A su altura se debe equilibrar nuestra fuerza, lo que se puede lograr sin cortar el paso a nadie, dejando vía libre a los madru­ gadores y sin cerrar la carrera a los somnolientos, buscando entre todos lo que uno sólo no puede encontrar: un término medio que responda a la época. A unos, bueno sería recordarles que «no por mucho madrugar amanece más temprano» y a los otros rememorarles el programa de los tres ochos de Chicago: sobre las veinticuatro horas que tiene el día, con una tercera parte ya hay bastante para el descanso del cuerpo. Mientras tanto, hay que dejar cabalgar a todos los amantes de Acracia, sin coacción, sin polé­ micas, sin réplicas ni contrarré­ plicas, y menos aún sin lecciones de gramática. Antonio VIDAL Argel, agosto 1964. F L U O R E S C E N C I A S L a verdad es qu e no todos p o­ dem os o querem os ser sinceros con nosotros mismos y enfrentar la rea­ lidad d e nuestros id eales con un m edio tan duro com o e l q u e nos rodea. L a indecisión se d eja sentir hoy más qu e nunca y para cubrirla con un triste manto no son pocos los q u e se atragantan con argu­ m entos im posibles por todas partes. Se nota un exacerbado vicio ver­ ba l q u e al parecer acom oda las ca­ lorías gastadas d e m uchos qu e un d ía se proclam aron dispuestos a « tragarse el m undo » y hoy du er­ m en el sueño d e los santos o rea­ lizan tareas contrarias a lo qu e « d e ciam os ayer... ». H oy — generalm ente hablando — incluso las buenas o m alas in ­ tenciones d e las asam bleas quedan reducidas a palabras qu e, en el m ejor d e tos casos, el viento lleva a través d e los espacios in d ife­ rentes al latido d e cosas perdidas en e l infinito inalcanzable. En m edio d e ese qu erer ser y no ser lo qu e d ebem os ser, indi­ vidual y colectivam ente conside­ rados, nuestras ideas se truncan y se pierden en el vacío, cuando los qu e decim os sentirlas pretendem os irnos por los cerros d e U beda, sin antes ajustar nuestra acción y nues­ tro pensam iento con lo verídico d e los hechos, con la cruda realidad qu e nos indica hasta qu é punto es o no posible adoptar posiciones am biguas, cuando no retorcidas y hasta traicioneras. 4 E n tanto perduren la injusticia y la explotación d el homlrre por el hom bre, la contem porización con el presente m ed io am biente caó­ tico mundial, don de la humanidad bord ea e l abism o d e la guerra m egatónica, tiene un nom bre q u e no es p osible estam par aquí, por res­ p eto al idiom a, p ero q u e tocios « UN CENTENAIRE BULGABE PARLE » par Nicolás STO IN OFF P rlx : 8 F 50 Demandez-le aux Services de Librairie de la C Jí.T ., 4, rué B elfort, Toulouse, et 24, rué Sain t* Marthe, Parla (10*). y cada uno d e nosotros conocem os o d ebem os conocer a la perfección. Es necesario qu e en todas partes s e d e la nota alta en lo qu e res­ p ecta a sostener e l timón ideal por entre un tormentuoso oleaje qu e am enaza naufragio. Esta es una verdad q u e nadie d e b e ocultarse : naufragio d e todo lo qu e ha sido, es y d e b e continuar siendo savia d e vida acrática para reivindicar los derechos d e una humanidad esclavizada. Si n ad ie diese en estos m om entos la voz d e alarma, com o un d ía la diera Don Quijote en Im Mancha, otro D um iti en Ma­ drid,, y siem pre todos los héroes y mártires qu e en el mundo han sido, sobrados m otivos habría para dudar d e qu e la barca pueda arriIxir a puerto. 6 Hay q u e trabajar duro, con s e ­ renidad y firmeza, purificando la atm ósfera, hasta despejar un hori­ zonte qu e disuelva el tem ib le di­ luvio d e im purezas m ortales desen­ caden ado p or e l odio sob re las cabezas d e los hom bres y m ujeres d e buena voluntad. S I L U E T A S Todos los reunidos, y eran ocho, estuvieron de acuerdo en continuar abrasados a la lumbre de la disen­ sión, de la cizaña : al fuego de la intemperancia, aunque se ha- de ser los únicos que mejor co­ cian pasar por personas modestas, nocían y defin an la situación del humildes, generosas, transigentes mundo político, capitalista : bur­ hasta el más allá, explotando con gués, dictador, social, católico y poca maestría el truco de la sen­ protestante. En todas sus conver­ satez, de la conllevancia, de la saciones, su sapiencia infinita que­ cordura y templanza, de la senci­ daba orillada por falta de jugo llez y unificación por el bien de gástrico y otras substancias di­ todos los que sufren los zarpazos gestas; no obstante ese complejo y azotes sangrientos de la tiranía. de asimilación, la operación arit­ Todos acordaron, por unanimi­ mética no se alteraba, siempre 4 dad, hacer la vida imposible a los - y 4 hacían 8. que no hacían nada por moderni­ Siguieron los días y ellos si­ zarse, por democratizarse, por idea­ lizarse con arreglo a los cánones guieron también considerándose los vigentes, establecidos a instancia mqjores preparados para asumir de los acomodadores « circunstan- cualquier cambio que hubiera de cialistas », bañados en la piscina régimen o sistema. ¡ Oh, sí ! Poo estanque de las ideas impuras, seian, al decir de los profanos, las maculadas de negro betún, cíe fa­ mejores dotes de la sabiduría uni­ bricación desconocida, compuesto versal, y por poco qu© se les diera de diversos ingredientes de desa­ la mano, transformarían la socie­ gradables olores y viscosidad pe­ dad en menos de un suspiro esco­ lástico. gajosa. en grado aumentativo. Los componentes de semejante Era curioso verlos platicar los agrupación no se recataban en pro­ ocho juntos, porque daoan la sen­ pagar a voz en grito, como sí es- sación de pertenecer a una fa­ tuieran atacados de hidrofobia, las milia del patriarcado de Noé, ya grandiosas ventajas que la humani­ que la voz cantante la llevaba el dad podía obtener, aceptando el que contaba más edad, acatando sistema que ellos propagaban, ya los siete restantes los consejos que que respondía exactamente a la les daba. grandiosa carrera del progreso. Ha­ Como sociables, lo eran a carta bía que verles argumentar alre­ asociarse con dedor del programa que exponían cabal, y buscaban con toda clase de detalles, para aquellos que más les urgía para que el oyente no se diera a en­ salir adelante con sus teorías « re­ gaño, pues no querían los nuevos novadoras », consistentes en lle­ aspirantes a la mamancia popular gar a ser ellos los que cortaran pasar por unas personas sin es­ el tracal ao. crúpulos, y como tenían « con­ Nadie era más inteligente que ciencia » y ganas de subir a la ellos. Nadie aceptaba la responsa­ corpulenta higuera nacional, no es­ catimaban las palabras para llamar la atenciójn al auditorio. En más de una ocasión se les vió hacer juegos malabares que resultaron al principio un poco vistosos por la habilidad que empleaban; pero siempre, al final» se les veía la trampa con todo y estar admirable­ mente preparada y presentada. Carecían de verdadera destreza, a pesar de ser ingeniosos en la pre­ JSuite de la page 4.) sentación y hasta digamos en la de palacio. Reproducen la foto ejecución. Eran los primeros en­ sayos y por esta razón no podían con tres de ellos y una leyenda saíir limpios, puros y sin man­ donde se leía: chas. Con el tiempo tal vez logra­ «Nuestro fotógrafo capó a los rían la perfección. tres ministros de improviso.» Tengamos presente que en los .—Refiriéndose a la purísima primeros albores de todas las obras imagen de la condesa, el impresor hay sus defectos, y que a fuerza escrihió: de retoques se les elimina. Así, se­ «El señor Conde se embelesaba guramente, pensaban los nuevos redentores en el trotar de sus co­ mirando la putísima imagen de rrerías por el mundo de palurdos la Condesa.» y papanatas, puesto que sus tác­ L IX ticas no eran otras que las de crear rpás idiotas entre los idiotas, para SUELTOS poder conseguir ello la implanta­ No pienso que haga justicia ción de su credo. Eran tan espléndidos en ofrecer, el que no tiene conciencia. que nunca se quedaron cortos en Ni al que le falte experiencia las promesas, abusando, como es tendré pour buen consejero. natura] en esta clase de gente, de la buena voluntad de los otros. D i­ gamos, pues, que sabian manejar diestramente la ficción o el engaño Saca lo tuyo al mercado cuando se encontraban entre per­ y uno dirá bueno sonas exentas de maldad y fá­ y otro dirá malo. ciles de hacerles tragar las miles LX de argucias y artimañas. Se les veía disfrutar cuando tropezaban con algún incauto, al que le pintaban LA SECRETARIA el mundo, dibujado por ellos, co­ «He sabido, señor director, que mo el más sobresaliente de los pa­ raísos : como el único paraíso. usted busca una secretaria capaz. Pero, la procesión iba por dentro, Pues bien, yo me comprometo y lo que interesaba era hacer para todo lo que necesita: corres­ adeptos a su forma de vivir, para pondencia comercial y privada, sudar poco y pasear mucho, can­ facturas, contaduría, todo. Me tando loas al Dios de los mente­ comprometo incluso a hacerle lo catos. No había lugar en que ellos otro.» estuvieran, que no emplearan el Dicha carta fué recogida y leí­ mismo método intervencionista, a da por la esposa del Director, la base de despotricar frases sin hi- cual respondió: lación ni sentido, aunque estos su­ «Distinguida señorita: Su carta jetos no lo creían asi porque se imaginaban, quizás, ser los here­ ha sido recibida en esta direc­ ción y ha sido leída con gran deros directos de Catón, Cicerón, Demóstenes y el gran Séneca; pero, atención por mi esposo y por mi claro, es malo, muy malo para el mism-, Como él tiene mucho tra ­ propagandista cuando se le vé las bajo me ha encargado de res­ orejas, resultando entonces ser la ponderle de la manera siguiente: risa del respetable, acompañada Su ofrecimiento ha llegado un poco tarde. Para la corresponden­ por el ridículo. cia, facturas y demás escrituras Estos 4 + 4 = 8, se granjeaban ya tenemos una mecanógrafa. Y de lo otro, pues de lo otro... ya me encargo yo. 4 + 4 =8 bilidad como ellos, y como ellos no había ninguno. No falseaban la verdad : Como ellos no había nin­ guno. A fuerza de hacer tantos juegos, se les motejó con el nombre de fama de malabaristas consumados y consumidos; pero, flacos y todo, no cesaron de cizañar entre los pobres de experiencia y conoci­ mientos. Como el objetivo lo llevaban metido en la mollera, la puntería iba dirigida siempre al blanco, y el blanco era acabar con la idea de amor y libertad; pero no sa­ bían diagnosticar y los efectos no correspondían en nada a las ilu­ siones que había en ellos. Aún les faltaba más sabiduría que les per­ mitiera atacar como soñaban, y casi todas las veces salieron per­ diendo. Al cabo de algún tiempo, se empezó a ver claro sobre la mi­ sión que la fórmula 4 +• 4 = 8 estaba destinada a cumplir en los medios antipolíticos y apolíticos. Mandiles y delantales salieron a relucir y un vaho de « masones » o albañiles invadió todo el recinto del federalismo proletario o tra­ bajador. ¡ Todo se hacía por la causa I Pero los menos inteligentes des­ cubrieron el « pastel », y a partir de ese instante aumentaron la vi­ gilancia estos, para que no les sor­ prendieran las circuntancias, em­ pezando por hacerles el vacío a los 4 + 4 = 8, obteniéndose la limpieza completa d© tales ali­ mañas. MINGO. L ’A M E EX IS T E- T - E L L E ? (Suite d e lo page 8.) rait bien plus vivant qu’un arbre, f’arbre est plus vivant qu’une amibe. Oú loger toutes ces ames, car il doit y en avoir un nombre bien difficile à chiffrer, si l’esprit de tout ce qui a vécu demeure à ja ­ máis. Revenons á l’homme. II nait, comme tous les animaux, de l’union d'un spermátozoíde et d'un ovule. A quel moment l’àmç se Ioge-t-elle dans l’étre humain ? Faut-il doter d'une áme l’ovule fécondé ? E t si cet ovule se trouve expulsé, que devient son áme ? Quç l’on songe au nombre des ames ovulaires dont l ’univers serait peuplé. L’adinission de l ’&me ínstale nous conduit à de.s absurdités identiques. Si je voulais faire des hypothéses, AVISO IMPORTANTE Advertimos a nuestros compa­ ñeros que para toda correspon­ dencia en español — textos > comunicados — y envíos de dinero por parte de paqueteros y suscriptores de lengua española, de­ ben dirigirse a: Correspondencia; F. Montseny, Réd. « E SPO IR », 4, rué Belforl, Toulouse (H.-G.). Pagos: M. Celma. — C.C.P. nu­ mero 952-38, 4, rué Belfort, Tonlouse. REFLEXIONES, SONRISAS Y MUECAS LXI CONDENSADO Debía haberse escrito: «Rubia de Londres, soltera, dará leccio­ nes de lengua inglesa por la co­ mida». Pero no había plaza en el pe­ riòdic» y el redactor dejó el texto asi: «inglesa, soltera, dará lec­ ciones de lengua». L X II ESTUPID EZ. — Cerrad, pues fuera hace frío. Cierran y fuera hace el mismo frío. L X III FILOSO FIA . _ Para filósofo, el que se burla de la filosofía. L X IV TALENTO. — Es, según B en a­ vente, algo que un español a ve­ ces, se resigna a no tener; a lo que nunca se resignará es a que tengan los demás. LXV TELEGRAMA. — Donde cuentan las palahras. L X V II CRITICAR. — Debemos tener cuenta de las críticas aunque sean injustas, pero hay que hacer fren­ te incluso a las justas. — J . RO STAND. L X V III PODER. — Desear el poder es de por sí motivo de recelo. L X IX DUDAR. __ Sicológicamente po­ ca diferencia hay entre el que mucho duda y el que muy seguro afirma. LXX ESC R ITO R . — Decir lo que ya se sabe y dejar sorprendido al lector es la propiedad de todo buen escritor. LXXI LA C.N.T. Y NAPOLEON más FO LLETO S DE PROPAGANDA A PRECIO S POPULARES Un político hubo en España que hablando de la C.N.T. la calificó de «Coloso de los pies de barro». Después del dicho no faltó quien le creyó un genio. Sin embargo, el muy ladrón, lo que no dijo es que esa misma frase no e?a suya. La acababa de leer en las notas de Talleyrand, según el cual, fué mosén Juda, protegido de Wellington, quien re­ firiéndose a Napoleón la pronun­ ció ante su protector: «Ataque, le dijo Juda a Wellington, el co­ loso tiene los pies de barro y caerá más pronto de lo que pa­ rece.» Asi, pues, que conste. A 0,40 FRANCOS : L X X II LXVI CONSPIRACION Se conspira haciendo ver conspirando. de dos maneras: que conspiras y Conspirar y callar son insepa­ rables. La propaganda que conspira ni conspira ni propaga. « Azaña », por Felipe Aláiz. « Indalecio Prieto », por Fe­ lipe Aláiz. « Ascaso, Durruti y la Revolu­ ción de Jubo », por Cánovas Cer­ vantes. « Historia de un crimen — Ni Franco ni la Monarquia », por R. Mogrovejo. « La Toma de la Bastilla », por Pedro Kropotkine. « A caballo del Ande », por Angel Saroblancat. Pedidos : Servicio de Librería, 4, i rué Belfort, Toulouse (H.-G.). REVOLUCION. _ volucionario famoso lución a tontas y podían hacerla los tontos. L X X III Dijo un re­ que la revo­ a locas sólo locos y los REVUELTA. _ Dijo Machado que no había que confundir re­ vuelta y revolución. Naturalmen­ te, en su esencia la revuelta conlleva dos revoluciones: la de ir y la de volver. Por eso después de una revuelta todo se queda en el mismo lugar. je trouveraí plus admissible l’idée d’une ame qui serait une émanation terébrale. Nulle chez le fa-tus et le nouveau-né, elle s’élaborerait à mesure du développement du cerveau; elle serait le substratum de la personnalité, substratum qui, après la mort, pourrait subsister. du moins pendant un certain temps. Mais de cela nous n'avons aucune preuve; car, malgré ma bonne volonté, je n’ai jamais pu découvrir. dans les pratiques des spirites, !a preuve d'une survie quelconque. Le spiritisme a, au moment oú j ’écris, des adeptes fort nombreux; mais cela n’est pas une preuve de sa vérité. Le bouddhisme, le christianisme, l’islamisme ont eu et ont encore beaucoup plus de fidéles, íls n'en sont pas plus vrais pour cela. L ’au-delà est à tel point souhaitabie que l ’humanité ne demande qu'á y troire. Sur les espríts contemporaíns qui tous connaissent. Ies Sciences, au moins par oúí dire, le spiritisme a l'avantage de ses apparences scientifiques. II ne se borne pas, comme les religions, á se targuer d’une révélation lointaine; il a des labo ratoires, il fait des expériences; cela suífit pour convaincre le trés grand nombre de gens qui ur cherchen! pas à approfondir. Pour quiconque se montre plus difficile quant à, la preuve, le spiri­ tisme a tout contre lui. D’abord, lis allurcs de religión qu’il prend de plus en plus. Aujourd'hui, le spiritisme a des chapelles oú Pon precito et: oú Pon prie comme aux églises des religions oíficielles. J ai assistí quelquefois à ces pretiles spirites; on y mèlait à une inórale copiée sur les religions, une politique chauvine et réactionnaire. Si le spiritisme était une vraie Science, tout le monde y croirait; qui doute aujourd’hui de la télégraphie sans fil ? Mais au lieu d’apptder le públic à constater, comme le fait la Science, le spiritisme fait du mystére; il exige que l’on croie. avant de voir. De grands savants ont cru ou croient encore au spiritisme; l’argu.ment e-st impressionnant mais non irresistible. Un livre publié récemment, Pluiarque a m’e nti, s’est donné le but de détruire les illusions des masses íi l'endroit des chefs militaires. On pourrait écrire un ouvrage pareil surales hommes de Science. Un savant peut étre un homme supérieur, mais il ne l’est pas nécessairement.. Les Sciences sont des métiers et bien des savants ne sont que des bon> ouvriers dont l’esprit est fermé á tout ce qui n’est pas leur spécialité. D’ailleurs, un savant peut s ’adonner au spiritisme dans la vieillesse, alore que ses facultes sont aflaiblies; il peut aussi le soutenir par intérét, pour sacrifier au goút du public,. etc..., etc... Tout cç que j ’ai pu voir du spi­ ritisme n’a été que pauvretés rt jongleries grossières. Les tables toumantes disent la profonde indigence intellectuelle des masses. On s’assemble dans une piéce obscure, autour d ’une tabúsur laquelle on pose l?s mains. Une demi-heure passe, rien ne vient. A la fin, un des assistants, devenu nerveux, appuie consciemment ou non sur la table, l ’assistance sui I le mouvement et voilá les esprits déclenchés. La table dit des choses que l’on pourrait diré sans elle: piquée de galanterie, elle duninue l’áge des dames; c ’est peut-étre charmant, mais cela n’a ríen de scienti fique. Le spiritisme, en réalité, n’est qu’une religión et c ’est une religión inférieure; sans théologie origínale, il ne vaut pas Ies religions officielles. Les religions ont pu faire du bien dans le passé; mais elles ont fait aussi beaucoup de mal. Sans parler des cruautés de la théocratie, elles ont eu pour efíet d’endiguer la pensée et de détourner l’humanité dela Science qui, seule, peut faire la vie de plus en plus heureuse. Doetoressç P E L L E T IE R . DE LO S CONTACTOS CON LA EMIGRACION Es con dos meses de retraso que escribo el resultado de una experiencia y las reflexiones que se imponen. En verdad, de los ac­ tos que el 19 de abril organizó, en acuerdo con los compañeros de Lyon y del C.N. de S.I.A., bajo los auspicios de la L.P. y del sin­ dicato de maestros del departa­ mento del Ain, no era yo quien debia dar la reseña; mi modestia, el hecho que yo era uno de los oradores del acto oral de la ma­ ñana asi me lo aconsejaban, má­ xime que un joven entusiasta de los poquísimos que se dignaron desplazarse en este dia, de Lyon, tomó unas notas para, puestas en limpio, darlas a la prensa; he de­ jado pasar dias y semanas y no he tenido noticias de este incons­ tante compañero. Asi pasaré por alto lo que tanto yo como Giraudon, de la Libre Pensée, como Imberl, del Sindicato de Maestros dijimos en su detalle. Si que debo señalar que el acto de la mañana que se ce­ lebró en Tenay fué anunciado bajo el signo de « l’Amitié FrancoEspagnole ». El objeto principal era el de tomar contacto público con una respetable masa de espa­ ñoles de dos sexos a los que de­ seábamos hablarles de las cosas de España, de las que ignoran por­ que la prensa las calla, de su condición de parias, reducidos a ser moneda de cambio por un go­ bierno que, después de más de un cuarto de siglo de ser deten­ tador de todos los poderes es in­ capaz de elevar el nivel de vida de los trabajadores, poniendo en valor las fuentes de riqueza de España.' Desábamos avivar en los emigrantes españoles el (espíritu de clase, haciéndoles ver la burla que para ellos significa su éxodo, dando a otras naciones el fruto de su trabajo, representando rique­ zas perdidas para la España que deseamos engrandecer por el tra­ bajo y la fraternidad de los pro­ ductores; por el disfrute de las li­ bertades inherentes al ser humano y las posibilidades de luchar por un mundo mejor. No olvidábamos las luchas que hacia semanas los mineros de Asturias y los metalúr­ gicos de Bilbao, por no citar que estos, llevaban. Hubiéramos que­ rido que a estos luchadores se les hubiera podido enviar, de los ac­ tos de Tenay, alguna ayuda. No pudo ser. La Conferencia anunciada por la mañana fué retrasada de una hora, a causa de la no llegada de las caravanas de autos particula­ res anunciados de varios pue­ blos del departamento del Ain y de los departamentos de la Savoie y Alta Savoie, asi como el Car de Lyon debia llevar los ar­ tistas, completado por los compa­ ñeros que, debido a una lluvia continua se les enfrió el entu­ siasmo y solo vinieron en él media docena; los de más responsabili­ dad quizás juzgaron que no era interesante lo que se intentaba en Tenay. Pese al tiempo malo, los compañeros de los departamentos citados llegaron, asi como los ami­ gos de la Libre Pensée y una fuerte representación del Comité Nacional y Departamental de maestros en número respetable. Notábamos la ausencia de espa­ ñoles emigrados, los que estaban en una ínfima minoría. Eran más de las 10 que nos decidimos a em­ pezar el acto. Antes, el represen­ tante de la prefectura hizo su en­ cuesta cerca de los organizadores y antes de empezar hizo retirar el inmenso cartel del Comité de l’Espagne Libre, animado por Lecoin, donde aparece el crimen políticomilitar de Franco, en 1941, al lado de Hitler. No sin protestas se re­ tiró. De los discursos de los amigos Giraudon, lmbert y mió, hay un corto resumen en el número de mayo de « La Raison », órgano nacional de la Libre Pensée. Re­ cordaron el pasado del éxodo de refugiados en 1939 y la acogida fraternal que partidos y organi­ zaciones de izquierda les hicieron fustigando al fascismo español, usurpador de la legitimidad de la República y ofreciendo desintere­ sado apoyo a los españoles que luchan por la libertad. lmbert, que presidia, hizo aprobar, antes de tei>ninar leí acto, una protesta contra la detención del joven Abarca y unas conclusiones a en­ viar a las embajadas franquista y belga. Lo que deseábamos fuera un acto en el cual los españoles, emi­ grados y refugiados, pudieran dia­ logar y cambiar impresiones y, sino fraternizar, a lo menos co­ nocerse más y romper el hielo que nos impide el contacto los unos y los otros, fué en resu­ men — por motivos justificados de los que ya hablaré Juego — y por mi voluntad, un acto anti­ fascista y anticlerical por lo que a mi se refiere. Ni Pió X II, ni el controlador general del OpusDei, en un periodo donde la prensa internacional hablaba tanto de di­ chos personajes, quedaron olvi­ dados. Del primero aduje pruebas de su complicidad en el complot contra le República española. Del segundo, denuncié la dualidad de actitud : El Abad de Montserrat, beneficiario de las concesiones eco­ nómicas por parte del régimen, sostenedor de éste por el control que ejerce sobre los miembros del gobierno de Franco, en su mayo­ ría del Opus-Dei; defensor de la Iglesia, sabe que es apoyando las libertades de Cataluña que se cap­ tará la simpatia de las gentes qui­ no ven más que un « adversario » de Franco en el fraile Escarié. Pero los catalanes y no catalánes deben ver al hombre que justificó la participación de la Iglesia en la « Cruzada » (se manchó las manos de sangre como Cucala) y los trabajadores catalanes al amo, explotador de las líneas de auto­ buses que de varios puntos de la provincia van a Montserrat, empresa comercial, con ribete re­ ligioso, la más escandalosa en es­ tos tiempos que el régimen no ha tenido otro medio para evitar los posibles motines callejeros o cosa peor, que como válvula de escape, dejar que millares de sus traba­ jadores abandonaran sus hogares para hallar más pan y más liber­ tades. En diálogo amical, las palabras no se las lleva el viento. Sin poner fuego en las palabras ‘se puede decir, dentro del respeto, todas las verdades que a uno se le ocu­ rren y se extrae provecho moral del coloquio. Como lo fueron en Lyon, Paris, Grenoble y tantas y tantas villas de Francia el diá­ logo con tantos literatos y hombres de Teatro Español, venidos en plan de conferenciantes. Los re­ fugiados hemos sabido, o repli­ carles (caso en la conferencia de Ridruejo) o aprobarlos (caso de la conferencia de E. Duque). Pero los emigrados españoles traen consigo un complejo de in­ ferioridad moral, cual es, de una parte, el miedo heredado de los años del más vil terror y, de otra, el egoísmo tendente a un indivi­ dualismo que no se pasa, si se le ofrece, de la ayuda de un refu­ giado, pero que luego olvida. Para la mayoría, su divisa es el dinero y si llega a tener alguno, poder presentarse en España en las pró­ ximas vacaciones con un automó­ vil... vanidad. Por esas y otras ra­ zones creíamos que era necesario entablar el diálogo como lo hacen los intelectuales. Pero para Tenay hay otra dificultad : Con el cargo de « asistenta social » hay una chica vasca que se sabe representa a Falange y tiene — con el cura español que el Consulado id. en­ via amenudo — en mano a la mayoría de los emigrados, sobre todo el elemento femenino, en gran parte de Zamora, a los que acon­ seja y, si se tercia, amenaza con las furias de la policía si vuelve a España. Es esta señora la que impidió que el Ballet se produ­ jera en la fiesta de la tarde; es ella la que infundió el rumor de que lo que se hacia el 19 de abril « era política ». Es ella la que como intérprete, debe aconsejar en la fábrica donde trabajan la ma­ yoría de emigradas y emigrados la resignación, si son cada día más explotadas por esta Compa­ ñía Anglo-Suiza llamada Chappe, cuyos capataces — según infor­ mes — son crueles en las nor­ mas de trabajo que imponen a las trabajadoras. No será de más que, en nom­ bre del pequeño Grupo de Peyrieu que organizó el acto oral y la fiesta MUTI L ADOS Ha llegado a nosotros el infor­ me del Comité Nacional de la L iga d e M utilados e Inválidos d e la Guerra d e España en e l Exilio. — Bordeaux, mayo de 1964 — . Tiene algo de grandioso y de pa­ tético, aparte de significar uno de los más bellos sentidos del ser humano : la SOLIDARIDAD. « Inútil deciros —- se lee allí —, que son muchas las decepciones que hemos sufrido, pues habién­ donos dirigido en infinidad de oca­ siones a personas y organismos que debían imponerse el del>er de ayudamos, recibimos frecuente­ mente la callada por respuesta ». No se podía llegar a más : esa monumental e indigna « callada ■ por respuesta » parece ser el pro­ ducto legítimo de un mundo de infinito odio que « un día no muy lejano, los mutilados e in­ válidos podrán juzgar conductas sumamente confusas, poniendo en evidencia la actitud negativa de aquellos que eludieron las respon­ sabilidades que eran de su incum­ bencia ». Realmente no podía es­ perarse que un día ciertos orga­ nismos e individualidades llega­ sen a ser tan inconsecuentes y tan indignas de merecer el calificativo de luchadores por una causa de justicia,, libertad y sobre todo, de solidaridad, como lo fué la que supo hacer frente al fascismo en 1936 y siguientes. Sin embargo, no todos han de ser sombras y defecciones, y más abajo leemos con gran satisfac­ ción : « En lo que respecta a la Solidaridad Internacional en va­ rias ocasiones nos hemos visto agradablemente sorprendidos por las pruebas do cariño de que he­ mos sido objeto ». Y más ade­ lante se citan nombres y entidades que son el más fiel reflejo de la voluntad de servir, de amar a la distancia y de solidarizarse con aquellos que todo lo dieron en aras do un mundo mejor : « Des­ tacaremos en primer lugar la ayuda que desde hace muchos años nos aportan los organismos americanos enviándonos 3.250,00 francos men­ suales y el ejemplar comporta­ miento de su representante en Francia ». « Todos los elogios se­ rían pocos para recordar lo que con tanta generosidad nos ofrece la señorita Louise Crane, de New York a través de la ayuda que nos aporta desde hace varios años, unido al de nuestra compatriota Victoria Kent, fiel colaboradora de la Señoría Crane ». « Tampoco podemos olvidar la magnífica la­ bor repetida y eficaz que vienen desarrollando en nuestro favor los compatriotas de la C.N.T. de Tarrasa en el Exilio, con su fiesta y tómbola de beneficio ». « T o­ dos los refugiadas españoles necesitjados conocen Ha existencia del Comité de ayuda americano « Spanish Refugee Aid » por los inmensos servicios de Solidaridad que está realizando ». « Queremos señalar igualmente la admirable labor de la señora Nancy Macdonald, directora del « Spanish Re­ fugee Aid » que tanto se preocupa de la tarde, dé las gracias a los pocos compañeros que con tanta buena voluntad colaboraron en la buena realización de la misma, so­ bre todo los compañeros Juan Martínez y Enrique Soler, El boi­ cot sufrido, negándose el Ballet de Tenay a producirse, fué sentido. El de la Amicale La'ique de St.Rambert-en-Bougey, lo suplió, a ruego de los amigos franceses. Faltaron dos números solicitados del Grupo Progreso de St.-Etienne; ignoro porqué motivo faltaron. Los « Karolinca’s » y una orquesta de la localidad, contribuyeron gran­ demente a la realización de un programa que fué excelente. El déficit fué cubierto por doñativos individuales de los amigos fran­ ceses y por el C.N. de S.I.A., que envió el tercio de la suma que el Grupo tenia en descubierto. A todos, nuestras palabras de afecto solidario. En resumen de mi largo artí­ culo, me cabe recordar que al­ guno de los compañeros de Lyon lanzó la idea de volver en dias mejores de verano a Tenay. Un (Suite en pag e 2). para que la Solidaridad pueda lle­ gar a nuestros compañeros necesi­ tados y a los que residen en Cen­ tros hospitalarios y de albergue, junto con sus representantes en Francia : la Señora Chatelet, de Paris, Señora Palacios, de Montauban y Señora A.M. Berta de Toulouse ». « En estos últimos meses hemos conseguido reanudar la re­ lación con ¡os compatriotas del Centro Cultural « Casa de Es­ paña » de Caracas (Venezuela); nos aseguran su entera colabora­ ción en beneficio de nuestra L i­ ga de Mutilados, la que fué de­ mostrada en su última colecta que dió como resultado la cantidad de 1.765,25 francos ». « También es digna de citar la ayuda que nos aportan el Patronato Español P.E. A.V.A. de Buenos Aires y otros organismos residentes en Argen­ tina, la Junta de Cultura Española de Tampa (Florida), las Socieda­ des Hispanas Confederadas de New York, los compatriotas exilados que combatieron en la filas del ejér­ cito inglés v que en Londres es­ tán agrupados en el « Spanish Ex’Servicemens Associations », la Alianza Sindical C.N.T.-U.G.T. y otros organismos de Santiago de Chile, el Sr. Pedro Saez Barrios de México y otras personas y or­ ganismos que son igualmente me­ recedores de nuestro sincíero agra­ decimiento y que asociamos sin distinción en este párrafo ». Hemos querido destacar por nuestra parte los esfuerzos solida­ rios de todas las personas de buena voluntad que involucran los nom­ bres citados por el C.N. de la L i­ ga, para que los malos, los rene­ gados, los malsanos egoístas se eviten el trabajo de imaginar que todo el campo es orégano y que los mutilados han de perecer de hambre, de frío y de dolor — es­ pecialmente del peor de los dolo­ res posible : el saberse abando­ nados por quienes un día los ani­ maron a creer que con ellos, en la lucha, estaban todos los que de­ cían estar, siendo mentira — ; pa­ ra que se percaten estas gentes de que si bien ellas no cumplen co­ mo debieran, hay otros, por cierto que bastantes si consideramos la difícil situación de un exilio tan largo, que están dispuestos a cjemostrar su calidad de humanos a servir de aliciente a los luchado­ res heridos en lo más hondo de sus carnes y de sus caracteres, asegurándoles que a pesar de todo NO ESTAN1 SOLOS, ni lo esta­ rán nunca en tanto queden cora­ zones limpios sobre la tierra, fuera y dentro de la Península Ibérica. Más abajo se hace referencia al Llam am iento d e Solidaridad que el mismo C.N. de la Liga lanzó en 1963 a todos los orga­ nismos exilados y otros a través de las fronteras y leemos : « S i exceptuamos el importante dona­ tivo que nos hicieron los sindicatos de Dinamarca « Lands organisa-' tione i Danmark » afectos a la C. I.S.L., a las aportaciones de los sindicatos de la « National Union of Pritting and Papers Workers de Londres, y algunos otros do­ nativos, podemos decir qute los resultados no han sido lo posi­ tivos que cabía esperar ». Me­ nos mal que a pesar de todos los pesares, el mundo del sacrificio, todavía puede contar con el mun­ do del trabajo : con los sindi­ catos. Cábenos la satisfacción tam­ bién — y que dispense en este caso especial el lector nuestra insis­ tencia —, el envío de ropas a que se hace referencia, por parte del Comité de ayuda inglés « Oxford Comittee for Faxnine Relief », la efectiva ayuda que en Bordeaux realizan los grupos artísticos « Cul­ tura Popular y Cruz Salido » al haber organizado en conjunto un festival pro Liga, habiéndolo or­ ganizado igualmente el Comité Departemental del Tarn-et-Caronne con la colaboración de S. I.A. de Montauban ». En fin, abogados alemanes se preocupan por esta causa; el C. O.E.S. está por abrir una nueva casa de Reposo en Marvejols (Lozére), destinada a refugiados ex­ tranjeros sin distinción de sexo, lo que podría facilitar para algunos de la Liga una estadía agradable si se consiguiese que a ellos les alcanzase tamaño beneficio, del mismo modo que en el « Beau Sejour », de Hyéres (Var), algu­ nos queridos amigos ya lo gozan; igualmente se está construyendo otra casa-albergue bajo los aus­ picios de la « Entraide Ouvriére Française » ,en las cercanías de Nemours (S.-et-M.). « A este res­ pecto, leemos, el « Fondo Humani­ tario Español » nos ha enviado una carta-circular en la que se detallan las características de la casa y las condiciones de admi­ sión... ». ¡ Qué bueno .sería si esas « condiciones » pudieran ser salvadas por un buen número de nuestros MUTILADOS 1 En cuanto se refiere al Gobierno Español en el Exilio, según ve­ mos se encuentra imposibilitado de acudir en ayuda material de es­ tos defensores de la República. Son los hechos y no queremos en­ trar a dilucidar si efectivamente di­ cho organismo ne estaría o debería haberse permitido el lujo de que­ dar en condiciones tales frente a un caso de tanta hondura humana. Pero no es materia de esta exposi­ ción ese problema de gobierno para nosotros. Lo pasamos, por tanto, por alto. Finalmente se afirma que « La Liga de Mutilados e Inválidos de la Guerra de España en el Exi­ lio, continúa conservando el ca­ rácter de seriedadad y de inde­ pendencia por lo que fué creada lo que es nuestro mayor orgullo ». Sin necesidad de referirse a los casos más graves, a las situaciones más angustiosas — ciegos, am­ putados dobles, garandes trepa­ nados, paralíticos totales, etc. — , el caso de los generalmente co­ nocidos como MUTILADOS es suficientemente trágico en el exi­ lio como para tener que rema­ charle a nadie por nuestra cuenta el clavo de la emoción. Hay que ser de hielo para ser exilado — no hablemos de quienes de más lejos Ies toca el problema —, y hacer oídos sordos a la angustia permanente de quienes no pudién­ dose valer físicaineneV? tienen que hacer frente a los acatares si­ niestros de una sociedad estatalizada que paco se preocupa de los sanos, para que vaya a preo­ cuparse lo más mínimo de los mu­ tilados máxime perteneciendo a un campo de acción que no les proporciona a sus representantes de gobierno, todas excelentes « gentes de industria », ningún medio de negociar por el momento con sus lamentables sufrimientos que es preciso paliar de cualquier manera, por lo menos en cuanto esté al alcance de todos y cada uno, tanto de los organismos res­ ponsables de todos los colores exilados, como de aquellos que no han olvidado que un día pensa­ ron ser adelantados en un mundo de odio y que pudiera ser que mañana en alguna forma tuvieran que rendir cuentas de lo que hi­ cieron y sobre todo de lo mucho que dejaron por .hacer en ese te­ rreno. No mentamos a nadie en parti­ cular. Queremos dejar sentado lo que es primero, no obstante es­ tar en perfecto conocimiento de que las necesoidades de la lucha en el exilio son cuantiosas. Nada motiva el olvido que pudiera ha­ cerse de la Liga de Mutilados. Quieren estas lineas contribuir a despertar el raeionicio que tienda hacia el bien, hacia la solidaridad más contundente moral y material con nuestros compañeros inutili­ zados para ganarse el sustento, precisamente por haber contribuídio, quizás, con mayor entu­ siasmo que nadie a la causa que nos es tan querida. Un perma­ nente recuerdo, una constante preocupación colectiva por la di­ fícil situación de los Mutilados puede hacer el « milagro » de impedir que el fascismo cantase una de sus mejores victorias : la que supondría, para su natural en­ sañamiento y sadismo, el hecho de que los Mutilados se viesen defi­ nitivamente abandonados por sus mismos deudores más cercanos. No lo olvidemos y eso será el principio de una eficaz realiza­ ción consecuente y continua. C osm e PAULES. Si piensas ayudar a los mutila­ dos e inválidos, no esperes a ma­ ñana. ¿Suite de la page 1.) cerveau, mais il en íait l’instrument de l’áme. Toutes les irsuffisances et toutes les tares de l’áme : enfance, vieillesse, maladies tiendraient selon luí à l ’état de son instrument cérébral; avec un mauvais cerveau l’áme ne pourrait penser que de maniere inférieure; comme on íait de mauvaise musique avec un piano mal accordé. C’est une pétition de principe. Nous connaissons la pensée, nous connaissons le cerveau mais nous ne savons ríen de l’áme; jamais l’àme ne s’est révélée à nous; elle n'est, comme Dieu, qu’une puré hypothése. C’est à M. Bergson et à ceux qui pensent comme lui de nous montrer l’áme avant de prétendre que le cerveau n’est que son instrument. La pensée se développe, atteint sa maturité; puis elle s’aflaiblit et meurt tout comme le corps. Obscure chez le bébé, elle grandit et prend de la vigueur avec l'enfant; elle est à son apogée chez l’adulte et elle décrolt peu à peu dans la vieil­ lesse à mesure que le corps s’afíaíblit. C'est 1’ÍDStrument, dit M. Berg­ son; le cerveau crolt et décrolt avec le corps; mais l’áme reste elleméme. De cette 3.me inaltérable nous n’en avons aucune connaissance. Si elle pouvalt exlster, nous en a u rions conscience. Elle se révélerait á nous au travers des vicissitudes du corps. Hien de pareil. Aucune lumineuse éclaircie de l’áme immortelle au travers de la pensée enfantine, ríen que l’ignorance, l’inexpérience, la légéreté, l’inconscience, la crédulité, la simplicité. Contrairement au phénoménisme absolu, il est permis de croire que les états de conscience sont objets d’un suje t diííicilement connaissable. Le phénoménisme absolu, d'ailleurs, est la négation compléte; il aboutit au suicide de la raison, car après avoir nié le monde extérieur, il nie le monde psychique luiméme, car ríen n'est certain que l’état de conscience présent, tout le reste est inférence. Cela montre la diíficulté de ces problèmes ou plutét l’infirmité de notre esprit. Nous ne sommes que des animaux et il est déjá bien beau que nous soyons arrivés à connaítre du monde ce que nous en savons; de pouvoir tracer le parcours des astres, de savoir méme, par l’analyse spectrale, de quels corps est composé le soled qui brúle à des millions de kilométres de nous. Notre personnalité se détache en quelque maniére des états de conscience; c'est pour cela que l ’introspection est possible. Je dis ma mémoire comme je dis ma jambe; postulant ainsi que l’une et l’autre sont objets par rapport á moi. II est à remarquer cependant que la mémoire est beaucoup plus prés du sujet que la jambe. On peut perdre sa jambe sans que la person­ nalité soit profondément touchée, mais que resterait-il du fameux Je pense, de Descartes, si la mé­ moire venait à disparaitre ? La perception elle-méme serait troublée à tel point que le monde passerait devant nous comme les images d’un kaléidoscope. Le moi n’est done pas une entité, c’est un résultat. Nous le sentons distinct des états fugitifs de la conscience; mais ce sont néanmoins ces états qui l’élaborent; c’est pour cela que la personnalité se modifie avec le temps. Lorsque nous repensons aux années écoulées notre moi s’efïace à mesure du nombre de ces années, « LA REVOLUCION ESPAÑOLA — LAS IZQUIERDAS Y LA LUCHA POR E L PODER », por Burnett BOLLOTEN. E l libro más objetivo que se ha escrito sobre la Revolución española. Testimonio que deben conocer cuantos se interesan por los aconte­ cimientos producidos en España en 1936-1939. 22,00 francos ejemplar. Pedidos: Servicio de Librería — 4, rué Belfort — Toulouse (H .-G .). lournal Imprimé sur les presses de la SOCIETE GENERALE D’IMPRESSION (Coopératlve Ouvriére de Productlon) A feiten : S i, rué des Amidonniert Téléphone : 22-89-73 — TOULOUSE Directenr-Gérant i A. TURMO c ’est bien moi qui íaisais hier telle ou te'le chose; ma personnalité est entiére dans ce souvenir, mon moi se prolonge jusqu’á lui. Mais si je pense à mon eníance, le souvenir des faits qui m’en reste est presque objectif; je revois bien mon corps tel qu’il était alors, les mouvements qu’il íaisait, mais .mon moi actuel n’est plus présent à cet acte; c ’est presque comme s’il s’agissait d’un autre enfant et non pas de moiméme. Le moi est done, à certains égards, distinct des états de con­ science, mais il en émane; c ’est pourquoi il y a un moi d’enfant, un moi d’adulte, un moi de vieillard, un moi d’aliéné. Les maladies de l’esprit consti­ tuent un des arguments les plus forts contre l’existence de l’áme. Comment une áme spirituelle et distincte du corps pourrait-elle étre folie ? C’est cependant en puré perte que l’on essaie de raisonner un aliéné, de lui montrer l ’absurdité de son délire; il ne comprend pas, car quelque chose en lui est troublé, qui est plus profond que les idées et la logique. Lorsque le fou est guéri, il est trés diíficile de lui faire analyser sa folie. Si on l’interroge, il répond que c ’est comme un réve qu’il a fait; impossible de relier ce prétendu réve au moi antérieur et au moi présent; l’áme íollç, était une autre áme. M. Bergson croit au libre arbitre et il voit en lui la preuve de l’exis­ tence de l’áme. Notre pensée se disti nguerait par sa liberté du reste de la nature qui est dominé par la nécessité. Nous avons, il est vrai, conscience d’une certaine liberté; mais est-ce à dire que les actes psychologiques soient sans cause ? Si je veux, je puis évidemment me jeter par la fenétre et cependant je sais bien que je ne le ferai pas, parce que je tiens à la vie. Pour que je le fasse, il faudrait des motifs; quelque grand malheur ou bien la folie qui susciterait en mon esprit des mobiles illusoires. Tout est déterminé en nous comme dans le monde, ce n’est pas par hasard que j ’ai telle pensée; en cherchant je trouverai toujours une pensée ou une perception qui l’a déterminée. Les lois de l’association des idées expliquent en partie l’enchainement de nos pensées, en partie seulement, car il faudrait savoir pour­ quoi parmi tant de souvenirs c ’est tel et non pas tel autre qui est réveillé. Parfois de longues séries de sou­ venirs se déclenchent. Par exemple, une pièce de vers apprise par coeur durant l’enfamce et qui nous revient tout entiére alors qu’on la croyait oubliée depuis bien des années. On croirait entendre un disque de phonographe. II est à présumer que le mécanisme de la pensée sera toujours mal connu, car nous n ’avons pour le connaitre que l’introspection. Nous sommes à la fois sujet et objet. Quant à nos volitions, elles ont une cause qui pour étre d’ordre psychologique n’en existe pas moins. Méme en faisant un acte pour prouver mon libre arbitre, je suis déterminé par un motif; la volonté de prouver que je suis libre. Cette idée de liberté psycho­ logique doit, au fond, n’étre autre chose que la conscience du centre des mouvements musculaires. Cette dépendances des membres à l ’égard du moi donne l’illusion de la liberté. II y a des personnes dont la croyance au libre arbitre est déter­ minée par des considérations de responsabilité morale; elles ne comprennent que superficiellement la question. A leurs yeux, nier la liberté équivaut à admettre que nous sommes agis par des causes : milieu, hérédité, e tc..., extérieures à la volonté elle-méme. Rien de semblable, l’hérédité et le milieu nous donnent des mobiles qui peuvent parfaitement étre inhibés par des mobiles contraires. Tel qu’une hérédité alcoolique pousse aux actes violents, pourra cepen­ dant Se dominer s’il a une philosophie qui condamne la violence. Evidemment, il aura plus de mal qu’un autre à refréner ses instinets, mais il peut y parvenir. On résiste à l’hérédité et au milieu non parce qu’on a le libre arbitre; mais parce qu’on obéit à la raison. J ’insisterai peu sur l’influence des stupéfiants : cocaïne, opium, alcool, etc..., car ils fournissent leur argument habituel aux matérialistes. Néanmoins, il est indubitable qu’une légére intoxication par ces poisons suffit pour transformer notre personnalité ordinaire. Non seulement nos sentiments, mais nos idées elles-mémes sont modifiées. II arrive méme que sous ces in­ fluences l’individu est passagèrement supérieur à ce qu’il est à l’état sain. Tel savant, par exemp'.e, fait une découverte sous l ’influence du café; il est des musiciens qui ne peuvent composer que lorsqu’ils ont pris du haschich. C’est le cerveau qui est into­ xiqué, répondraient les spiritualistes et comme tel il trouble l’áme. Je le veux bien, mais encore une fois, c ’est l’existence de l’áme qu’il faudrait démontrer. — II — La vie future est grandement désirable. Les morts que nous apprenons nous plongent toujours dans la stupeur; surtout lorsqu’elles frappent des personnes en pleine forcé intellectuelle. Comment ne peut-il rien rester d’une puissante intelligence ? Ce saut brusque de la conscience au néant semble contredire le processus habituel des lois de la nature. Mais essayons d’imaginer ce que serait l’univers si les ámes étaient immortelles. D ’abord, il serait arbitraire de rostreindre à l’humanité le bénéfice de cette immortalité. L ’homme est plus intelligent que les animaux; mais c ’est un animal. Les mammiféres, par la disposition et la structure dç leurs appareils et organes, nous réssemblent singulièrement. II faut étre un anatomiste pour distinguer un coeur de mouton d’un coeur humain. Comme nous, les singes, les chiens, les chats connaissent l’afiection et ils sont jaloux tout comme les hommes. Evidem­ ment, entre Newton et un caniche, la différence semble infinie; mais elle est beaucoup moins grande entre le méme caniche et un homme sauvage dont la vie est tout à fait anímale. Si nous avons une ame, les bétes en ont done une et comme du protozoaire au singe anthropoïde la chame est continué, il faudrait doter d’une áme toute la zoologie. Ne faudrait-il pas aussi joindre la botanique; car si un chien nous appa(Suite en p ag e 6.) çoit tout à coup des petites boules sur les haies. II demande ; — Dis, papa, ce sont des mures, hein ? — Oui, mon garçon. — Dis, papa, pourquoi qu’elles sont rouges et pas bleues ? -— Mais, fait le pére, c ’est parce qu’elles sont vertes... LUCI D ITE PRECOCE Le jeune Toto rentre de l’école avec son carnet sgolaire. Son pére le regarde et expióse : — Ah, c ’est du joli ! o en conduite, i en leçon et 2 £ en devoir. C’est du beau travail ! Depuis que tu es né, jeune idiot, depuis que tu es né, jamais tu ne m’as donné une satisfaction... — Peut-étre, fait le gosse, mais avant, hein ? D ERN IER ESPO IR Le jeune auteur a adressé il y a quinze jours un manuscrit à un éditeur. Cornme il n’a pas de réponse, íl lui a téléphoné : — Vous avez lu mon roman ? — Heu... Oui... il y a certaines choses de bien... — Alors, vous allez le publier ? — C’est-á-dire que, voyez-vous, j ’aí pour principe de n’éditer que des» oeuvres dont les aut urs ont un nom trés connu. — Chic, alors, s ’écrie le romancier. Je m’appelle Durand... STOICISME Monsieur rentre du bureau et m í­ dame lui annonce ; — J ’ai été trés malade, mon chéri, pendant ton absence. J ’avais 39,5 o de fièvre à midi, j ’avais plus de 40o à deux heures de l’aprésmidi. Puis la fièvre a encore monté et j ’ai eu trés peur, j ’ai cru que le tliermométre allait éclater. — Voyons 1 fait le marí d’un ton rassurant, fallait pas avoir peur. Qu’est-ce que ça peut coúter un thermométre ? COLORIS Un enfant se proméne avec son pére dans un sentier. Le gamin aper- L E VRAI MOTIF Dans un petit village, un áne a tué d’une ruade la belle-mére du pére Casimir. La défunte a un trés bel enterrement auquel assiste une foule conséquente. — C'est une be'le consolation, dit Monsieur le Curé au pére Casimir, de voir que votre chére belle-mére était tres aimée. — Croyez pas ça, Monsieur le Curé. Ils sont venus m’acheter l’áne... ULTIMATUM Le futur beau pére reçoit son futur gendre. — Mon garçon, voíci un an que vous faites la cour à ma filie. Ditesmoi si vos intentions sont honnétes ou malhonnétes. — Pourquoi ? fait l’autre, je peux choisir ? PAS FOLLE ! Le directeur d’un asile de fous essaye de téléphoner mais r,e peut obtenir la commuiiication. Aussi s’en prend-il à la téléphoniste : — Enfin, voyons ! vous ne savez pas qui je suis ?... — Non, répond la jeune femme, mais je sais d’oii vous me téléphonez... LOGIQUE — J ’aimerais mieux mourir que de me faire opérer ! déclare une dame à son médecin. — Mais, Madame, répond le docteur, l’un n’empéche pas l’autre... CHEZ LE DOCTEUR -— Docteur, ça ne va pas du tout 1 Cette nuit, je me suis tourné et retourné dans mon lit; impossible de fermer l’oeil. — Evidemment, M o n s i e u r . Si vous voulez dormir, il faut rester tranquille ! /Zeá Li&teá LA CONTRE-REVOLUTION EN A F R IQ U E Par Je a n Z I E G L E R Jean Ziegler a entreÍ >j Eprisque deM. décrire dans ce livre public aux Editions Payot, c'est « la communauté d’intention et si poskible d’action qui vise au maintien de la domination blanche sur ce dernier tiers du continent africain » ou elle dure encore, c’está-dire sur l’Afrique-Sud, la Mozam­ bique, 1’Angola, les Rhodésies... Si l’auteur emploie le terme de contre-révolution, c’est, dit-il, parce qu’il étudie une réaction à la révolution africain'e, qui, elle, vise à éliminer la domination blanche qui de façon non équivoque tient tou­ jours la plus grande partie de 1’Afri­ que au sud de l’équateur. M, Ziegler entend donn'er une des. cription d’ensemble de la situation dans ces régions, examinant tour à tour chacun des territoires indiqués plus haut, en mettant chaqué fois l’accent sur un aspect particulier qui lui parait plus révélateur de la situation du pays concerné et en méme temps exemplaire, quant à cet aspect, de l’ensemble de la zone étudiée. C’est ainsi qu’en AfriqueSud, c’est l’apartheid, et plus généralement, les formes jurídiques de la discrimination raciale, qui reti’ennent son attention; en Rhodésie du Sud, le régime de la propriété fonciére; en Rhodésie du Nord, le role des sociétés « Rhodesian Selection Trust » et « Rhodesian Anglo-Amerícan »; en Angola et en Mozam­ bique, « un régime corporatiste qui maintient les populations noires dans un état de dépendance voisin du servage ». L ’auteur pousse encore plus Ioin cette méthode, pour étudier 1’aSaire du Katanga, y voyant une sorte de microcosme de toute l’Afrique sous domination blanche au sud de l’équa­ teur. II en tire certaines conclusions d’ordre général applicables à l’en­ semble de cette aire. Etant donné Ies liens de fait entre certaines des forces qui ont agi au Katanga et celles qui dominent les pays au sud de ce dernier, surtout les Rhodésies, la valeur exemplaire du cas katangais s’en trouve accrue. Le Iecteur peut ainsi bénéfieier « LA PENSEE CHINOISE DANS LA GRANDE SYNTHESE HUMAINE » P ar Paul G ILLE Brochure d’une brúlante actualité, qui éclaire, avec une profonde connaissance du passé, le pré­ sent de la Chine moderne. Lecture indispensable pour tous ceux qui veulent connaitre la vérité sur la Chine. 0,50 F. Service de Libraire de la C.N.T., 4, rué Belfort, Toulouse. d’un historique de la sécession du Katanga (y compris les préparatifs antérieurs à la proclamation de l'indépendance du Congo-Léopoldville), d’exposés sur Ies infrastruc­ tures du gouvernement, du mercenariat et du lobby katangais aux EtatsUnis, de l’Union miniére du HautKatanga, de l’O.N.U.C. (Nations Unies au Congo) et sur l'attitude, bien fluctuante, de l ’O.N.U. en cette affaire. Cela donne quelques lumiéres sur les * rapports de forces entre MM. Tshombé, Munongo, i’Union miniére de Haut-Katanga, les employés de celle-ei et Ies colons belges, sur les liens entre le lobby katangais aux Etats-Unis, diverses organisations de l'extréme - droite américaine, certaines maisons de « relations extérieures », et d’autres lobbies encore, tel celui de Formóse, certains hommes polítiques, comme le sénateur Thomas Dodd, ex-agent du gouvernement guatémaltéque, etc., etc... Le livre de M. Ziegler ne laisse pas d’étre d’un vif intérét, méme s’il ne comble pas la soif de renseignements qu’il provoque : on ne peut « tout dire » sur un sujet en un peu plus de 200 pages. Surtout, l’au­ teur semble remplir son propos, qui était de montrer que la décolonisation de l'Afrique au sud de l’équa­ teur sera dure, que tout indique qu’elle sera l’enjeu d’une lutte trés violente et dont I’issue est ioin d’étre certaine. JOGUES GIRARD